Nos quatre députés sont enfin connus, après une campagne intense, dans la foulée de l’élection présidentielle. Il reste que les électeurs ont largement boudé les urnes. Ce qui pose la question de savoir qui représente nos élus, en fin de compte.
Vu l’abstention faramineuse à ce second tour, se pose la question de la légitimité de nos députés. Quelle fraction du peuple représentent-ils, sachant qu’une proportion minoritaire des citoyens s’est déplacée aux urnes ? Avec une participation inférieure à la moitié du corps électoral, il est permis de douter que nos députés parlent au nom de tous, comme de règle dans le système politique de la démocratie représentative.
Cette notion pose comme principe que le si le peuple gouverne, il ne peut administrer lui-même la cité, ou l’espace public. Le peuple doit donc choisir des représentants, au sens propre des députés, pour adopter les lois nécessaires à la vie en société et contrôler l’action du gouvernement afin de prévenir d’éventuelles atteintes aux libertés publiques.
Or, il se trouve que les quatre parlementaires librement choisis samedi l’ont été par à peine un électeur sur trois. Que pensent ceux qui ne sont pas allés voter ? Que disent-ils ? Quelles sont leurs attentes et leurs espoirs ? Comment seront-ils légitimes à leur tour pour protester, revendiquer, manifester ?
À l’évidence, les relations entre les citoyens et les élus ne cessent de se distendre au fil du temps. L’abstention atteint des records cette année, mais elle résulte d’un long cheminement d’une frange de plus en plus large de la population vers une sorte d’abstinence politique. Un phénomène touchant également les corps intermédiaires : syndicats, associations, clubs de sport, et toutes ces structures sociales destinées à recueillir l’énergie collective pour la transformer au service du bien public.
Au-delà des discours politiques, au-delà des postures idéologiques, au-delà de la mission de nos députés fraîchement investis du devoir de parler en notre nom, n’est-il pas grand temps de redéfinir comment faire peuple ?
Cette notion pose comme principe que le si le peuple gouverne, il ne peut administrer lui-même la cité, ou l’espace public. Le peuple doit donc choisir des représentants, au sens propre des députés, pour adopter les lois nécessaires à la vie en société et contrôler l’action du gouvernement afin de prévenir d’éventuelles atteintes aux libertés publiques.
Or, il se trouve que les quatre parlementaires librement choisis samedi l’ont été par à peine un électeur sur trois. Que pensent ceux qui ne sont pas allés voter ? Que disent-ils ? Quelles sont leurs attentes et leurs espoirs ? Comment seront-ils légitimes à leur tour pour protester, revendiquer, manifester ?
À l’évidence, les relations entre les citoyens et les élus ne cessent de se distendre au fil du temps. L’abstention atteint des records cette année, mais elle résulte d’un long cheminement d’une frange de plus en plus large de la population vers une sorte d’abstinence politique. Un phénomène touchant également les corps intermédiaires : syndicats, associations, clubs de sport, et toutes ces structures sociales destinées à recueillir l’énergie collective pour la transformer au service du bien public.
Au-delà des discours politiques, au-delà des postures idéologiques, au-delà de la mission de nos députés fraîchement investis du devoir de parler en notre nom, n’est-il pas grand temps de redéfinir comment faire peuple ?