Affaire Benalla : qu'en disent les députés martiniquais avant le vote d'une motion de censure ?

Deux des 4 députés de Martinique, Serge Letchimy et Manuéla Kéclard-Mondésir
À la veille du vote d'une motion de censure des députés de gauche et des Républicains dans l'affaire Benalla, deux députés martiniquais expriment leurs opinions.
Les députés de l’ensemble de la gauche ont déposé une motion de censure contre le gouvernement en fin de semaine dernière, pour sa gestion de l’affaire Benalla, motion qui s’ajoute à celle des Républicains. Les deux devraient être débattues ce mardi (31 juillet 2018), en séance.

Examinons la position de nos représentants locaux, par exemple celle de Serge Letchimy. L’ex président de la Région Martinique a signé l’un des deux textes de désapprobation avec son groupe (la Nouvelle Gauche), estimant qu’il ne s’agit pas d’un simple fait divers. L’occasion pour le député de la 3e circonscription (Fort-de-France), de rappeler qu’il existe un contre-pouvoir, même s’il ne fera pas tomber la majorité. 

Voix Serge Letchimy

De son côté, Manuella Kéclard-Mondésir, (membre du Groupe Des Radicaux et Républicains, classé à gauche), condamne les faits elle aussi, sans pour autant mettre en cause le Président Macron, puisqu’elle n’a signé aucune motion. La députée de la deuxième circonscription (nord), aurait préféré que ce pouvoir dévolu au parlement, soit utilisé "pour une cause plus fondamentale" dit-elle, comme le vote des orientations budgétaires pour 2019 (prévu d’ici à fin septembre).
La députée s’en explique. 

Voix Manuella Kéclard-Mondésir

Déjà ce samedi (28 juillet 2018), environ 150 personnes ont manifesté près du siège de La République en marche (LREM) à Paris, en scandant "Macron démission, Benalla en prison", dix jours après le début de cette affaire mettant en cause l'ex-collaborateur du président de la République, lequel a été filmé le 1er mai dernier, "bousculant énergiquement des manifestants".
 
Ce feuilleton qualifié par le chef de l’état de "tempête dans un verre d’eau", semble perdurer encore à quelques jours du départ en vacances des parlementaires.