Dans son dossier judiciaire, trois éléments sont reprochés à Jean-Louis Fonsat ancien directeur de l’AMEP et Eliane Trebeau directrice délégué du CFA BPTB
Celui de détournement de fonds publics pour un prêt de 300 000€, accordé à l’AMEP CFABTP pour des travaux qui ont été réalisés sur d’autres sites gérés par l’association AMEP.
Celui d’une augmentation importante de leur rémunération jusqu’à 73%, sur une année soit 144 000€ annuel pour Jean Louis Fonsat et 135 000€ pour Eliane Trebeau. Enfin celui de frais de bouche payés avec la carte bancaire de l’AMEP.
Les deux accusés ont nié les faits reprochés
Jean Louis Fonsat a notamment parlé d’une stratégie d’investissement s’agissant des 300 000€ empruntés des comptes du CFA BTP étant à l’équilibre, contrairement à ceux de l’AMEP.
Pour les augmentations de salaire, il certifie qu’elles étaient toujours validées par le président du conseil d’administration. Concernant les frais de bouche l’ancien directeur de l’AMEP parle d’une pratique habituelle dont il ignorait l’éventuelle irrégularité.
Dans ses réquisitions, le représentant du procureur, a pointé du doigt la confusion dans l’organisation de L’AMEP et dans les structures qui la composent, confusion qui entretiendrait le flou voire même le camouflage d’un fonctionnement répréhensible.
Délibéré le 24 juin à 8 heures
Le représentant de la loi a également interpellé Jean-Louis Fonsat sur des augmentations de salaire alors que plusieurs alertes avaient été faites sur la situation financière de la structure, et c’est pourquoi il requiert à l’encontre de Jean-Louis Fonsat, 12 mois de prison avec sursis 100 000€ d’amende et la suppression de ses droits d’éligibilité.
Pour Eliane Trebeau, l'avocat général a demandé 6 mois de prison avec sursis, 25 000 d’amende et la suppression de ses droits d’éligibilité Eliane Trebeau.
Les avocats Daniel Romain pour Jean Louis FONSAT, et Giovanni William pour Eliane Trebeau ont tenté de démontré que les faits reprochés n’étaient pas constitués, ils ont plaidés la relaxe pour leur client
Noter qu’en dehors de la plainte du président de l’époque de l’AMEP, la collectivité territoriale de Martinique et la direction de l'établissement scolaire et de formation privée ne se sont pas constitués partie civile dans ce dossier
La décision du tribunal sera rendue le 24 juin prochain à 8h00.