17 avril 2008, 17 avril 2022, 14 ans jour pour jour, disparaissait Aimé Césaire. Une cinquantaine de personnes est venue rendre hommage au chantre de la Négritude à l'occasion de cette date anniversaire.
Des amis, la famille et des membres du Parti Progressiste Martiniquais. Parti qu'il a lui-même fondé.
Des gerbes ont été déposées sur sa tombe au cimetière de la Joyau à Fort-de-France.
Selon Jean-Claude Duverger, la parole d’Aimé Cesaire demeure toujours d’actualité.
Ce n'est pas la peine de parler de Césaire tout le temps et ne pas être humble, à l'écoute des autres, ou encore ne pas vouloir bâtir. Bâtir dans la difficulté. Ne pas pleurer, mais avec des rognures de bois, des restants de draps, il faut bâtir. C'est ce qu'il a dit. Donc en permanence, je pense que nous avons toujours tout à faire, tout à recommencer sans pleurer. Bien sûr, l'on peut relever ici ou là qu'il a telle difficulté. Mais faisons plus. Ce sont là les paroles de Césaire. Dans la gentillesse, il a dit que la force qui est en lui est la force éruptive de dix volcans. Vous le connaissez, il est là, mais c'est la force de combat qui est avec lui. Il nous dit aussi, par une révolution intérieure "j'honore maintenant mes laideurs repoussantes". Cela veut dire qu'il dit arrêtez, nous n'avons jamais été amazone du roi du Dahomey, ni prince de Ghana, non ! Nous sommes nous-mêmes. Soyons cela.