Albioma : pourquoi une protestation aussi vive ?

L'entrée de l'usine Galion 2 à Trinité, avec une banderole des opposants à son implantation
Depuis la validation du projet Albioma en 2014, écologistes et militants politiques, multiplient les opérations de protestation contre l'installation de cette usine. Ce mercredi 15 mars, ils ont marché de la maison des syndicats jusqu'à la Préfecture dans l'espoir de rencontrer Ségolène Royal.
Albioma est un groupe français spécialisé dans la production d'énergie renouvelable. L'usine que le groupe veut implanter en Martinique doit remplacer la très polluante usine du Galion à Trinité. Baptisé Galion 2, la nouvelle unité transformera la bagasse et autres biomasses en électricité. Sauf qu'en Martinique il n'y a pas assez de combustible...

Pour abaisser le niveau de la matière première importée, Albioma s'est engagé à développer des filières locales de biomasse. "Insuffisant et dangereux à cause du rejet des particules fines", répondent les opposants. Les écologistes et les militants estiment que 90% de la matière première à transformer en électricité devra être importé dans un premier temps. "Quelle est la composition chimique de cette biomasse ?", se demande un des écologistes de l'Assaupamar. 

Depuis plusieurs mois, les écologistes et militants politiques, multiplient les opérations de protestation contre l'installation de cette usine en Martinique. Ce mercredi 15 mars, ils n'ont pas hésité à marcher de la maison des syndicats jusqu'à la Préfecture dans l'espoir de rencontrer Ségolène Royal, ministre de l'Environnement, de l'Énergie et de la Mer. Mais ils ont été contenus par les policiers à une centaine de mètres de la ministre.

Le dossier Albioma : Sophie Lonété résume les faits.
Résumé des épisodes qui émaillent l'installation de l'usine Albioma à Trinité