Le président sortant du conseil exécutif de la CTM se présente aux élections territoriales pour un second mandat à la tête de l’institution alors que d’aucuns souhaitent qu’il prenne sa retraite politique de vie militante.
A l’âge canonique de près de 85 ans et après un demi-siècle de vie politique active, le chef historique du Mouvement indépendantiste martiniquais (MIM) rempile. Il souhaite perpétuer son héritage à la gouvernance de la Collectivité Territoriale de Martinique dont il est devenu le premier président du conseil exécutif, en décembre 2015.
Comme il l’a précisé dans son discours, son engagement est fondé sur certaines valeurs. Et de déclamer :
L'intégrité et la bonne gestion, le respect des engagements pris, l’exigence d’excellence et de performance et, enfin, la responsabilité pour mieux défendre les intérêts du peuple martiniquais.
Déclinant les grandes lignes des résultats obtenus par la majorité sortante, Alfred Marie-Jeanne répète à six reprises dans son allocution : "En quoi le MIM que je représente a-t-il failli ? En quoi ai-je trahi ? Mon engagement est donc honoré !".
Un bilan perfectible mais positif, selon le chef du MIM
Fort d’un bilan qu’il estime perfectible, il se place en tête de course pour l’emporter en juin 2021 – dans la mesure où le Parlement décide de tenir le scrutin à ce moment-là. Avec quels partenaires le MIM partira-t-il à la bataille ? L’histoire est bel et bien finie avec les alliés de la coalition, Gran sanblé pou ba péyi’a an chans. Pour le chef indépendantiste, plus question de travailler main dans la main avec le chef de la droite Yan Monplaisir, ni avec le président de l’Assemblée, Claude Lise ?
Alfred Marie-Jeanne, en politicien rusé et expérimenté, ne lâche aucune confidence. Nous le saurons bien assez vite. Pour le moment, il est clair que la campagne a pris un coup d’accélérateur.