Des fois, à cause de l'odeur, j'ai des maux de tête, j'ai mal au ventre. Je me sens faible à cause de l'odeur. Je suis obligée de m'enfermer dans la chambre, confie une résidente.
Face au fléau récurrent des sargasses, certains habitants de Pointe-Savane se sentent livrés à eux-mêmes.
En dessous de l'îlet Chancel, on a un coin où les sargasses arrivent. Ça ne repart pas. Les sargasses s'amassent. Ça pourrit et on ne voit pas la mairie ramasser régulièrement, raconte un riverain.
Selon des résidents, la municipalité du Robert a envoyé récemment ses équipes, pour procéder au ramassage des sargasses en putréfaction, sur le littoral de Pointe-Savane. Mais visiblement, l’opération s’est avérée infructueuse, car l’engin n’est pas vraiment adapté.
Au quartier Dostaly au François, c'est le même scénario. Si l’on en croit les habitants, le ramassage des algues se fait très rarement.
Au niveau de Dostaly, je n'ai jamais vu de ramassage, déclare l'un d'eux.
Il y en a eu une fois, vite fait. Mais à part ça, non, précise un autre.
Au début, on a essayé de mettre des mottes de terre. Il y a une avancée de terre là. Mais on n'a rien fait de spécial, rajoute une habitante.
Des mesures ont été prises pour freiner la progression des algues brunes, sur le littoral de Dostaly. Mais elles n’ont pas donné les résultats espérés.
Lorsque les sargasses entraient, elles repartaient. Mais depuis, ils ont mis un barrage là. Maintenant quand les algues entrent, elles ne repartent plus. Avec le barrage qu'ils ont mis, les sargasses entrent au fond. Elles pourrissent et nous sommes infectés, témoigne une autre riveraine.
La mangrove de Dostaly porte aussi, les stigmates du passage des sargasses. Aujourd’hui, il ne reste plus qu’une poignée de palétuviers, tous décimés par les algues brunes.
Depuis 2018, le ramassage des sargasses doit s'effectuer dans les 48 heures. Mais force est de constater que la situation est toujours problématique pour de nombreux Martiniquais résidant sur le littoral.