Depuis 2011, les sargasses sont un véritable cauchemar dans des communes du littoral des Antilles Françaises. Ces algues sont désormais transformées en balais-brosses par une jeune chef d’entreprise française qui a présenté cette initiative écologique, au dernier salon du "Made in France".
Au préalable, les sargasses sont récupérées directement en mer à l’aide de barrages au large de la République Dominicaine (impactée elle aussi par les invasions).
Une fois qu’elles arrivent sur les plages, il est trop tard. Ces algues sont récupérées, séchées, puis réduites en poudre, et après on en fait des granulés.
(Sandra Legel, directrice de la société distributrice Biom)
Pour l’instant, le processus reste coûteux, d’autant que le transport des algues coûte cher avant leur valorisation dans l’hexagone.
"Il faut encore améliorer la filière" reconnaît Sandra Legel, qui se sent parfois un peu isolée.
(...) Ce n’est quand même pas normal que moi, petite boite, j’ai pris les devants, donc je demande à d’autres sociétés de faire des tests (...).
Appels à projets aux Antilles
Depuis 2011, les régions côtières de la mer des Caraïbes et du golf du Mexique, sont confrontées à un développement massif et incontrôlé de ces algues sargasses. Face aux risques sanitaires, économiques et environnementaux, des appels à projets "recherche, développement et innovation" ont été lancés par plusieurs structures régionales et internationales, ainsi que les collectivités territoriales de Guadeloupe, Martinique et Guyane sur la problématique des échouages.
Cet appel baptisé "sargassum" est orienté sur quatre thèmes.
- La caractérisation des sargasses : physiologie, génétique, biochimie, morphologie, démographie
- La prévision de la formation des bancs de sargasses et des trajectoires en mer et en proche littoral
- Les techniques de collecte en mer et au sol et procédés de traitement et de valorisation innovants
- L’Impacts économiques, sanitaires, environnementaux et stratégies de gestion et d’adaptation