Depuis 2011, les sargasses sont un véritable cauchemar dans des communes du littoral des Antilles Françaises. Ces algues sont désormais transformées en balais-brosses par une jeune chef d’entreprise française qui a présenté cette initiative écologique, au dernier salon du "Made in France".
Parmi les découvertes du dernier salon "Made in France" à porte de Versailles à Paris (du 8 au 11 novembre 2019), il y a cette idée de transformation des redoutables algues sargasses, lesquelles mènent la vie dure depuis plusieurs années à de nombreuses communes balnéaires de Guadeloupe et de Martinique en particulier.
C’est une jeune entrepreneuse française (Sandra Legel) qui a eu l’idée de transformer ces algues brunes en balais-brosses pour les WC. L’accessoire est composé de 20% d’algues brunes au niveau de son socle. Pour le produit fini, la chef d’entreprise s’est adressée à la start-up Algopack fondée en 2010 à Saint-Malo en Bretagne, spécialisée dans la fabrication d’objets en plastique végétal (mugs, gobelets, jetons à caddy, luminaires…).
Au préalable, les sargasses sont récupérées directement en mer à l’aide de barrages au large de la République Dominicaine (impactée elle aussi par les invasions).
Pour l’instant, le processus reste coûteux, d’autant que le transport des algues coûte cher avant leur valorisation dans l’hexagone.
"Il faut encore améliorer la filière" reconnaît Sandra Legel, qui se sent parfois un peu isolée.
Depuis 2011, les régions côtières de la mer des Caraïbes et du golf du Mexique, sont confrontées à un développement massif et incontrôlé de ces algues sargasses. Face aux risques sanitaires, économiques et environnementaux, des appels à projets "recherche, développement et innovation" ont été lancés par plusieurs structures régionales et internationales, ainsi que les collectivités territoriales de Guadeloupe, Martinique et Guyane sur la problématique des échouages.
Cet appel baptisé "sargassum" est orienté sur quatre thèmes.
- La caractérisation des sargasses : physiologie, génétique, biochimie, morphologie, démographie
- La prévision de la formation des bancs de sargasses et des trajectoires en mer et en proche littoral
- Les techniques de collecte en mer et au sol et procédés de traitement et de valorisation innovants
- L’Impacts économiques, sanitaires, environnementaux et stratégies de gestion et d’adaptation
Au préalable, les sargasses sont récupérées directement en mer à l’aide de barrages au large de la République Dominicaine (impactée elle aussi par les invasions).
(Sandra Legel, directrice de la société distributrice Biom)Une fois qu’elles arrivent sur les plages, il est trop tard. Ces algues sont récupérées, séchées, puis réduites en poudre, et après on en fait des granulés.
Pour l’instant, le processus reste coûteux, d’autant que le transport des algues coûte cher avant leur valorisation dans l’hexagone.
"Il faut encore améliorer la filière" reconnaît Sandra Legel, qui se sent parfois un peu isolée.
(...) Ce n’est quand même pas normal que moi, petite boite, j’ai pris les devants, donc je demande à d’autres sociétés de faire des tests (...).
Appels à projets aux Antilles
Depuis 2011, les régions côtières de la mer des Caraïbes et du golf du Mexique, sont confrontées à un développement massif et incontrôlé de ces algues sargasses. Face aux risques sanitaires, économiques et environnementaux, des appels à projets "recherche, développement et innovation" ont été lancés par plusieurs structures régionales et internationales, ainsi que les collectivités territoriales de Guadeloupe, Martinique et Guyane sur la problématique des échouages.
Cet appel baptisé "sargassum" est orienté sur quatre thèmes.
- La caractérisation des sargasses : physiologie, génétique, biochimie, morphologie, démographie
- La prévision de la formation des bancs de sargasses et des trajectoires en mer et en proche littoral
- Les techniques de collecte en mer et au sol et procédés de traitement et de valorisation innovants
- L’Impacts économiques, sanitaires, environnementaux et stratégies de gestion et d’adaptation