Chaque année, la "Journée mondiale de lutte contre la maladie d’Alzheimer" fait la une des médias le 21 septembre. Cette pathologie est caractérisée par une perte progressive de la mémoire et de certaines fonctions cognitives, conduisant à des répercussions dans les activités de la vie quotidienne. D’après les spécialistes, "les symptômes évoluent dans le temps" et cette évolution est variable d’un individu à l’autre.
Les personnes malades d’Alzheimer et leurs proches aidants connaissent des situations très différentes, d’où une "feuille de route maladies neuro-dégénératives (MND)" mise en place par le gouvernement de 2021 à 2024. L’objectif est de "renforcer l’effort de prise en charge, de recherche et d’accompagnement".
La projection à dix ans est celle d’une prévalence croissante, qui concerne dès aujourd’hui une large amplitude des âges, allant de l’entrée dans la vie professionnelle à l’extrême grand âge. Nous ne savons pas traiter la plupart de ces maladies. Nous ne savons en guérir aucune. Dans nombre de cas, la maladie s’installe lentement et permet pendant une période longue de rester membre actif de la société. Une bonne prise en charge médicale et sociale est donc centrale pour préserver l’autonomie aussi longtemps que possible.
santé.gouv.fr
Une "version enrichie" en 2023-2024
Au cours des dernières années, "plusieurs plans ou stratégies ont pris ou pourraient prendre le relais des actions prévues ou initiées dans le cadre des plans Alzheimer puis du PMND" rappelle le gouvernement.
À la différence des plans qui l’ont précédée, la "feuille de route" dans "sa version enrichie" envisagée sur la période 2023-2024, a vocation à "maintenir un certain nombre d’actions essentielles pour renforcer notre réponse collective aux enjeux des MND et notamment la prise en soins et l’accompagnement des personnes malades et de leurs proches aidants".
"Se préparer davantage"
En attendant que l’Etat tire le bilan de cette "feuille de route" 2021-2024, un rapport d’évaluation de l’IGAS (l'Inspection Générale des Affaire Sociale) relatif aux dispositifs spécialisés de prise en charge des personnes atteintes de maladies neurodégénératives, indique qu’il faut "se préparer davantage".
Les constats dressés dans le cadre de cette mission de l’IGAS montrent l’importance qu’il y a, en France comme dans les autres pays de l’Union européenne, de se préparer davantage que nous ne l’avons fait jusqu’à présent aux enjeux que représente la progression rapide du nombre des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées, avec leur cortège de troubles cognitifs mais également de troubles psychologiques et du comportement.
Extrait du rapport de L’IGAS - juillet 2022
Près de 11 000 martiniquais seraient touchés par cette maladie selon l’association France Alzheimer Martinique.
À l’échelle de toute la France, ce sont plus d’1 200 000 personnes qui pourraient être concernées par cette pathologie ou une maladie apparentée. Environ 750 000 patients seraient diagnostiqués chaque année, estiment les autorités la santé.