L'ancien sénateur et maire du Marin Rodolphe Désiré placé en garde à vue à la gendarmerie du Lamentin

Rodolphe Désiré à la fête patronale du Marin (6 janvier 2019).
Rodolphe Désiré, maire du Marin depuis 36 ans, est en garde à vue depuis ce jeudi matin 19 septembre 2019. Il est entendu, comme les chefs d'entreprises, Jean-Louis et Arthur De Lucy, dans le cadre d'une enquête sur le marché de la rénovation de la plate-forme de carénage du Marin.

 
Rodolphe Désiré*, 82 ans, maire du Marin depuis 36 ans, a été placé en garde à vue, ce jeudi matin (19 septembre 2019). Ce statut signifie qu'une personne suspectée d'avoir commis ou tenté de commettre une infraction, est gardée par des forces de l'ordre dans le cadre d'une enquête judiciaire.

Rodolphe Désiré est entendu, ainsi que Jean-Louis et Arthur De Lucy, les responsables du chantier naval Carenantilles. Ils sont entendus dans le cadre d'une enquête sur le marché de la rénovation de la plate-forme de carénage du Marin.

Les enquêteurs veulent faire la lumière sur le financement de 22 millions d’euros du carénage de la marina inauguré en 2016. La ville, l’ex Conseil Régional, l'Etat, et l’Europe avait versé 18 millions d’euros. Carenantilles avait apporté 4 millions d’euros. Outre les deux chefs d'entreprises et le maire du Marin, un proche collaborateur de Rodolphe Désiré est aussi entendu par les enquêteurs. Cette affaire éclate alors que le maire a annoncé son départ lors de la dernière fête patronale.

Quels chefs d’accusation seront retenus ? Y a-t-il eu favoritisme, corruption, prise illégale d’intérêts, des mises en examen seront-elles prononcées ? Les enquêteurs et le procureur de la République n'en disent rien, pour l'instant.* Rodolphe Désiré, né le 9 février 1937 au Lorrain, est maire du Marin depuis 1983 et sénateur de 1986 à 2004.