Qui dit nouvelle année dit nouvelles résolutions. C’est aussi le moment de nourrir des espoirs.
L’espoir fait vivre. Je ne sais qui a eu inventé cette redoutable maxime, mais elle tombe à pic, à l’orée d’une nouvelle année. Espoir en la vie, tout simplement. Une vie passablement compliquée dans notre maquette de paradis, à entendre certains. Qui ne sont pas loin d’avoir raison, tant les obstacles, difficultés, dysfonctionnements, anomalies sont légion. L’un de nos mots les plus fréquemment utilisés est : "problème". Il n’y a pas de hasard.
Espoir donc que tout s’améliore dans le pays cette année. "Soyons réalistes, demandons l’impossible ! " clamaient les révoltés de Mai-68. Il vaut mieux, tant nous partons de loi. Espoir que la santé de la population ne soit pas davantage compromise par la pollution, les pesticides, le chlordécone. Sans oublier notre mode de vie générant stress, accidents cardio-vasculaires, cancers. Et aussi au sein de notre Centre hospitalier universitaire encore plus mal en point que ses patients. "Patients" : un autre mot qui tombe à pic.
Espoir aussi que tout ce qui ne fonctionne pas fonctionne enfin : l’eau trop chère et mal distribuée, l’électricité trop dépendante du pétrole, le téléphone au tarif prohibitif, les aliments infestés de produits chimiques, l’agriculture nourricière étouffant sous les conteneurs. Oublions pour une fois le TCSP engloutisseur de millions et fabricant de sarcasmes, les carnavaliers s’en chargeront.
Espoir enfin que nos maux identifiés depuis longtemps soient pris en compte autrement que par des mots : l’échec scolaire, le chômage astronomique, la criminalisation rampante par le trafic de drogue, l’exode de nos bras et de nos cerveaux.
Trêve de pessimisme ! Il est temps de proclamer que l’heure de nous-mêmes a sonné. Traduire : prenons confiance en notre capacité collective et cessons de pleurer comme si nous étions les plus pauvres au monde. "Asé pléré, annou lité", comme slogan en 2018 : il sonne plutôt bien, non ?
Espoir donc que tout s’améliore dans le pays cette année. "Soyons réalistes, demandons l’impossible ! " clamaient les révoltés de Mai-68. Il vaut mieux, tant nous partons de loi. Espoir que la santé de la population ne soit pas davantage compromise par la pollution, les pesticides, le chlordécone. Sans oublier notre mode de vie générant stress, accidents cardio-vasculaires, cancers. Et aussi au sein de notre Centre hospitalier universitaire encore plus mal en point que ses patients. "Patients" : un autre mot qui tombe à pic.
Espoir aussi que tout ce qui ne fonctionne pas fonctionne enfin : l’eau trop chère et mal distribuée, l’électricité trop dépendante du pétrole, le téléphone au tarif prohibitif, les aliments infestés de produits chimiques, l’agriculture nourricière étouffant sous les conteneurs. Oublions pour une fois le TCSP engloutisseur de millions et fabricant de sarcasmes, les carnavaliers s’en chargeront.
Espoir enfin que nos maux identifiés depuis longtemps soient pris en compte autrement que par des mots : l’échec scolaire, le chômage astronomique, la criminalisation rampante par le trafic de drogue, l’exode de nos bras et de nos cerveaux.
Trêve de pessimisme ! Il est temps de proclamer que l’heure de nous-mêmes a sonné. Traduire : prenons confiance en notre capacité collective et cessons de pleurer comme si nous étions les plus pauvres au monde. "Asé pléré, annou lité", comme slogan en 2018 : il sonne plutôt bien, non ?