Une année politique sous le signe des élections territoriales très attendues

Opération de vote en Martinique (28 juin 2020).
Pas de rentrée politique générale, à strictement parler, comme d’habitude en Martinique. Chaque formation s’organise comme elle peut pour relancer ses activités à la veille d’une année riche sur le plan électoral.
 
La gestion de la crise sanitaire, la relance de l’activité économique, les élections territoriales, le débat sur la réparation des effets de la pollution au chlordécone : voici les principaux sujets d’intérêt au sommaire de la nouvelle année politique. Ce qui n’exclura pas quelques polémiques dont nous avons le secret.

Le plus urgent, aujourd’hui, c’est la mise en oeuvre d’un plan de relance de l’économie, après l’épidémie de Covid-19. Ou plutôt d’un plan de refonte, vu l’état de fragilité de notre tissu productif. La CTM va injecter 210 millions d’euros dans le circuit économique. Une somme considérable, par rapport à son budget initial d’un milliard d’euros. Objectif : soutenir les entreprises en difficulté et relancer l’activité productive.

La majorité avait prévu 70 millions pour financer ces opérations. Des débats intenses ont eu lieu pour mobiliser un emprunt destiné à la relance. Ces débats auront une résonance lors de la campagne pour les élections de l’Assemblée de Martinique, en mars 2021.
 

Tous les courants politiques préparent les territoriales


Deux visions du développement se sont affrontées et vont encore s’affronter. Les partisans de la prudence dans l’utilisation des crédits publics, quitte à ralentir ou gêner la reprise, vont se confronter à ceux qui donnent aux collectivités locales et à l’Etat un rôle moteur dans cette dynamique.

Les élections, dans moins de six mois, seront fort disputées, davantage que celles de 2015. Des représentants des milieux économiques comptent y participer. De même que des militants de la mouvance Rouge-Vert-Noir, ne serait-ce que pour disposer d’une tribune.

Bien entendu, tous les courants politiques s’y préparent : les marie-jeannistes sortants, les niloristes impatients, le PPM et ses alliés en quête de revanche, la droite sous-représentée à la CTM. Les coalitions, nécessaires pour l’emporter, seront-elles constituées entre les deux tours ou avant le premier tour ? Sur quoi vont se sceller ces alliances : sur un programme complet ou autour d’un chef charismatique ? Tous les champs du possible sont ouverts, à l’orée d’une année politique hautement sensible.