Après un braquage, les salariés d'un restaurant rapide du Saint-Esprit réclament plus de sécurité

Le BKB, restaurant proche d'une station-service, quartier Morne Lavaleur au Saint-Esprit.
Au lendemain du braquage d'hier soir (7 novembre 2022) du BKB (Bo Kay Burger) de Morne Lavaleur à Saint-Esprit, les salariés sont de retour à leurs postes. Certains d’entre-deux ont le ventre noué et le cœur qui s’emballe mais ils ont besoin de travailler. Ils veulent plus de protection et le réaménagement des horaires.

Dans la nuit du 7 novembre 2022, vers 20h30, deux employés du BKB ont eu la peur de leur vie.

Lorsqu’ils fermaient le fast-food, 3 personnes avec des cagoules sur la tête dont l'une avec une arme à feu, ont franchi la porte d’entrée de l'arrière-boutique pour réclamer la recette.

Un jeune salarié n’a pas hésité. Il a ouvert le coffre-fort. Les braqueurs sont partis avec une semaine de recettes, dont le montant ne nous a pas été communiqué. Une somme qui sera sans doute remboursée par l'assurance.

Les gendarmes sont arrivés sur place pour mener l'enquête et relever les empreintes digitales. Le jeune homme et sa collègue ont dû se rendre à la gendarmerie de Saint-Esprit pour leurs dépositions.

Arrivé chez lui vers minuit, le père et la compagne du jeune homme ont exprimé leurs inquiétudes. Ils étaient surtout heureux de le retrouver sain et sauf.

Le BKB, installé depuis 4 ans, se trouve sur l’axe principal entre le Saint-Esprit et Ducos. Le restaurant est bien fréquenté surtout dans la journée.

Le soir, vers 20 heures, quand la station-service ferme ses portes, c’est plutôt calme. Les habitants du lotissement situé juste en face sont presque tous devant leurs écrans. À l'heure du journal, personne n’a entendu le bruit du vol à main armée.

Les salariés sont inquiets

Ce mardi 8 novembre 2022,  il ne reste aucune trace du braquage. Il n’y a pas eu de casse.

À midi, comme d’habitude, l'établissement s’est ouvert pour servir sa clientèle.

Ce sont les salariés qui portent des séquelles. Ils sont inquiets, déstabilisés et angoissés.

Parmi eux,  il n’y a qu’un seul homme, celui qui a été confronté à l’arme à feu des braqueurs.

Il a repris son service. D’après lui, "il faut faire face à ses peurs".

Quand il a franchi la porte, son cœur s’est emballé. Le braquage est repassé comme un film dans sa tête. Il avait l’impression que tout a duré une éternité or c’était fini après 5 minutes.

Les voleurs ont attendu l’heure de fermeture à 20h30. Cela faisait déjà une demi-heure que la station-service à côté avait baissé ses rideaux. C’était sombre, le moment idéal pour attaquer.

Aujourd’hui, le restaurant de Morne Lavaleur à Saint-Esprit ferme exceptionnellement à 18 heures. Le jeune homme n’a pas le courage de rester jusqu’à 20h30.  

Le restaurant rapide du Saint-Esprit, braqué par 3 individus.

Travailler en meilleure sécurité

Le personnel souhaite obtenir la présence d’un agent de sécurité le soir et l'installation de caméras de surveillance à l’extérieur du bâtiment. Pour l’instant la caisse et le coffre-fort bénéficient d’une télésurveillance.

Les salariés souhaitent aussi la fermeture de l'établissement à 20 heures, en même temps que la station-service d'à côté.

La direction refuse tout commentaire. Les braqueurs courent toujours. L’enquête des gendarmes se poursuit.