"En tant qu'éducatrice sportive, je m'étais toujours refusé de travailler en ligne, à distance parce que pour moi le contact physique est fondamental", déclare Amandine Brasselet, éducatrice sportive spécialisée dans le sport santé et bien-être.
Pourtant, confinement oblige, faute de pouvoir s'installer sur une plage comme pour les précédents cours, cette fois, les salons, vérandas ou balcons feront très bien l'affaire et les participantes sont au rendez-vous.
Du pilates, du yoga, de la sophrologie, ou encore des rendez-vous avec une psychologue, le programme d'ateliers d'accompagnement disponible habituellement au "nid" est accessible à distance depuis le 21 mars 2020.Ce qui est merveilleux c'est que nous travaillons avec une application qui permet de voir le coach qui a aussi accès aux caméras des pratiquantes. Donc nous sommes chacune chez nous, mais ensemble. Parce qu'on se voit toutes. Sur l'ordinateur, je vois les filles, je peux leur expliquer le mouvement et les filles se voient aussi, donc c'est génial !
On est ensemble, on voit des visages.
Vu le contexte, je trouve que c'est que du bonheur, c'est plein d'amour de bienveillance. On fait des séances où tout le monde repart avec le sourire.
Ainsi, les professionnels de l'association ont décliné leur atelier en ligne, en visioconférence ou sous forme de fiche.Le mois de mars avait bien commencé, nos ateliers étaient pleins et puis l'annonce du confinement est tombée un peu comme un coup de massue.
Parce que quand une femme apprend qu'elle a un cancer, elle est en parcours de soin. Même s'il y a confinement, la majeure partie des femmes qui ont entamé leur parcours de soin sont en plein dedans et on trouvait difficile de ne pas être là pour elles et les accompagner, explique Alexandra Harnais, fondatrice de l'association Amazones.
Ces ateliers dématérialisés sont accessibles aux adhérentes de l'association Amazone Martinique, Guadeloupe, Paris et Tahiti.Celles pour lesquelles il y a le stress de l'enfermement et la peur face à cette situation qui peut être angoissante, on a des rendez-vous avec des enco-psychologues, des sophrologues, des coachs. Il y a un atelier qui fonctionne vraiment bien. Tous les jours, pendant une demi-heure, on a une coach qui propose des "Magic morning" avec des petits gestes qui font du bien au moral, ajoute la fondatrice de l'association.
Le succès est tel que l'association envisage d'offrir la possibilité de suivre ses ateliers à distance après la période de confinement.Le fait de ne pas avoir un lieu géographique, mais que ça se passe sur internet ça a aboli les frontières. Pourquoi ne pas faire profiter aussi les femmes qui sont à Paris avec Amazones Paris ? Et puis de fil en aiguille on s'est dit pourquoi pas la Guadeloupe, la Guyane, pourquoi pas le Pacifique.
Donc quand le décalage le permet, puisqu'il y a 12 heures de décalage avec Tahiti, on a réussi à faire des ateliers où il y avait des femmes de partout.
On a la problématique de ces femmes qui sont en communes alors que le nid est à Fort-de-France. On avait le cas d'une dame qui habite le Vauclin qui nous disait parfois ne pas avoir la force de prendre sa voiture pour venir. Le succès nous fait dire que c'est quelque chose qu'on va continuer pour pallier cette problématique de la distance. On en a parlé entre nous, après le confinement on va continuer à proposer des ateliers par ce biais.