Au ministère des Outre-mer, des "gilets jaunes" demandent du concret à Annick Girardin

Chlordécone, sargasses, pouvoir d'achat, corruption, ou encore avenir de France Ô, trois "gilets jaunes" dont Priscillia Ludosky, l'une des initiatrices du mouvement, ont demandé "des actes concrets" mardi 29 janvier à Paris lors d'une rencontre d avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin.
Annick Girardin, la ministre des outre-mers a rencontré ce mardi 29 janvier 2019 une délégation de gilets jaunes à son ministère
Autour de la table, Priscillia Ludosky, originaire de la Martinique, a fait remonter des revendications émanant des "gilets jaunes" "de Martinique, de Guadeloupe, de La Réunion". 

Chlordécone, sargasses, pouvoir d'achat, corruption, ou encore avenir de France Ô, trois "gilets jaunes" dont Priscillia Ludosky, ont demandé "des actes concrets"  lors d'une rencontre avec la ministre des Outre-mer Annick Girardin.

"On ne s'est pas tourné les pouces depuis 18 mois", a assuré la ministre, rappelant notamment la mise en place des Assises des Outre-mers, auxquelles ont participé "25.000 personnes", et qui a abouti au Livre bleu Outre-mer, "feuille de route" du quinquennat.
"Ce genre de livret, les gens n'en veulent plus, ils veulent des actes concrets", répond l'un des "gilets jaunes", Philippe Pascot,

"On ne peut pas tout faire immédiatement", répond la ministre, assurant cependant que les "réponses d'urgence" ont été traitées, et que les réponses à court et moyen terme sont dans le Livre bleu.

Les questions ont aussi porté sur la vie chère en Outre-mer, le problème du monopole de certains fournisseurs, et les contrôles des prix, pas suffisants. "L'argent qu'on distribue pour le peuple, doit servir pour le peuple, et non à quelques uns", dit M. Pascot, mettant en cause à demi-mot la corruption de certains élus locaux.
Cet échange s'inscrit dans le dialogue et le grand débat voulus par le président Emmanuel Macron pour sortir de la crise des "gilets jaunes" qui secoue le pays depuis deux mois et demi.

Avec AFP