Avec le soutien des forces armées, Nicolas Maduro, Président du Vénézuéla dont la récente réélection est contestée par ses opposants, procède à une répression massive.
Dans une déclaration du 6 août 2024, le ministre de l’intérieur Vladimir Padrino Lopez, affirme que les forces de l’ordre veulent "sauvegarder l’ordre et la paix à travers le territoire national."
Il a promis que les droits de chaque détenu seront respectés.
Nous affirmons notre loyauté absolue au citoyen Nicolas Maduro, président constitutionnel de la République Bolivarienne du Venezuela, réélu légitimement par le pouvoir du peuple.
Vladimir Padrino Lopez, ministre de l’intérieur du Venezuela
L’opposition s’était pourtant adressée directement à l'armée en lui demandant de "lâcher" le Président Maduro et de cesser la répression, sans succès. Au contraire, celle-ci a renforcé son soutien à l'égard Président Maduro en arrêtant des centaines d'opposants.
Déjà 2229 terroristes, dont on a les preuves de leurs actions, ont été capturés… ils seront transférés dans des prisons de haute sécurité préparées pour les accueillir.
Nicolas Maduro, président du Vénézuéla
Un audit électoral
La Cour suprême du Vénézuéla a entamé de son côté, un audit des résultats des élections présidentielles du 28 juillet 2024. La CNE, Commission Electorale Nationale du pays n’a toujours pas publié les résultats officiels.
La Cour suprême a convoqué le principal candidat de l’opposition, Edmundo González, qui s'est fait représenter par Manuel Rosales, gouverneur de l’état de Zulia, car le candidat craignait pour sa sécurité.
Edmundo González estime toujours que son rival Maduro s'est autoproclamé Président et met en cause la légalité de cet audit.
La communauté internationale divisée
Depuis l'issue de ce scrutin présidentiel, plusieurs pays de la communauté internationale dont Etats-Unis et des membres de l’Union Européenne, refusent de reconnaître les résultats. Des Etats d’Amérique latine demandent eux, la publication complète des chiffres, tandis que d'autres pays de l’OECS (Organisation des Etats de la Caraïbe de l’Est), dont la Martinique et la Guadeloupe sont membres associés, ont félicité Nicolas Maduro pour sa réélection.
Pendant ce temps, les arrestations d'opposants se poursuivent à Caracas, une opération baptisée "Toc-toc". La population redoute que la police vienne frapper aux portes pour arrêter ceux qui ont voté contre Maduro et participé aux manifestations de protestation contre la non-publication des résultats électoraux.