Augmenter les impôts, seule solution face à la crise ?

Recours souvent utilisé pour rééquilibrer les comptes de municipalités en difficulté, les augmentations d'impôts ne constituent pourtant pas la seule alternative pour les maires. 
Troisième région de France pour le foncier bâti, quatrième pour la taxe d'habitation : c'est en Martinique que l'on enregistrait les taux d'imposition parmi les plus élevés en 2014, selon le Journal du Net.
La situation ne risque pas de s'arranger, au vu de la marge de manœuvre limitée des mairies. Baisse des dotations de l'État, gestion hasardeuse, les communes marchent aujourd'hui sur un fil. Comme souvent dans ces cas-là, les augmentations d'impôts constituent la variable d'ajustement.


Trop de contrevenants ?

Une solution de facilité, dit un secrétaire de mairie. Il serait préférable, se justifie-t-il, d'élargir l'assiette fiscale, en identifiant tous ceux qui bénéficieraient d'exonérations injustifiées.
Une maison plus grande que celle déclarée aux autorités, des personnes qui disent habiter chez leurs parents alors qu'elles vivent chez elles: ces anomalies peuvent être repérées, grâce à un recensement. 
Démarche fastidieuse, mais qui favorise l'équité fiscale, selon ce cadre municipal.

De là à dire que les mairies seraient sorties d'affaire, c'est un pas que nous ne franchirons pas, d'autant qu'elles ne touchent pas l'intégralité des taxes perçues.
Les collectivités se partagent le gâteau avec l'État, la CTM, et les communautés d'agglomérations, entre autres.