Le courrier, intitulé, "Excuses, réparations et rapatriement des restes humains et des objets historiques", est signé par des activistes dans 12 anciennes colonies britanniques. Plusieurs médias anglophones l’ont publié.
Les représentants d’Antigua et Barbuda, Bahamas, Belize, Grenade, Jamaïque, Saint-Kitts et Nevis, Sainte-Lucie, Saint-Vincent et les Grenadines, la Nouvelle Zélande, l’Australie et la Papouasie Nouvelle Guinée, exigent des excuses, des réparations et la redistribution de la fortune accumulée par la couronne britannique dans ses colonies.
La monarchie britannique doit indemniser les descendants des victimes pour les atrocités commises pendant l’esclavage et la colonisation. Le courrier demande également le retour des restes humains des peuples indigènes qui sont encore exposés dans des musées et des centres de recherche britanniques. Les signataires exigent également le retour des objets pillés par le colonisateur.
Ils précisent que le roi Charles III doit présenter les excuses formelles aux peuples des anciennes colonies.
Ce sera peut-être une conversation difficile pour la famille royale, mais elle doit reconnaître l’impact terrible des génocides des peuples indigènes, de la colonisation et des atrocités de l’esclavage.
Nova Peris, membre du peuple aborigène de l’Australie
Le couronnement
Samedi 6 mai 2023, Charles III deviendra formellement chef d'État de 14 royaumes étrangers avec une population de plus de 50 millions d'habitants.
C'est peu par rapport aux 56 pays du monde, situés sur tous les continents, que comptait l'empire britannique de l'époque.
Avant son couronnement, Charles organise un déjeuner pour les Premiers ministres et les gouverneurs de ces pays dont il est encore chef d'État.
Les présents, les absents et les indifférents
Andrew Holness, Premier ministre de la Jamaïque et son homologue Johnny Briceno de Belize ne seront pas présents au couronnement de Charles III. Leurs pays seront représentés par les gouverneurs.
Ralph Gonsalves, Premier ministre de Saint-Vincent et les Grenadines, un républicain dans l’âme, se rendra au couronnement ainsi que les leaders de Saint-Kitts et Nevis, Antigua et Barbuda, et les Bahamas où la monarchie est encore souveraine.
Dans la Caraïbe, seuls le Guyana, Trinidad et Tobago, Barbade et la Dominique sont des républiques avec un chef d’État nommé par la chambre des députés.
L’écrivaine jamaïcaine Barbara Blake-Hannah a hâte que son pays rejoigne le cercle des républiques de la Caraïbe.
J’ai du mal à comprendre que Camilla, la maîtresse vieillissante du roi, devienne la reine de la Jamaïque. On ne verra même pas notre duchesse préférée, Meghan avec son joli sourire sur nos écrans.
Barbara Blake-Hannah, écrivaine de la Jamaïque
Comme beaucoup d’autres caribéens, Barbara Blake-Hannah ne regardera pas le couronnement du roi Charles III qui sera retransmis en direct ce samedi 6 mai 2023, dans toutes les anciennes colonies britanniques.