"Ay Douvan" de Sainte-Anne, la petite yole qui monte 

Véritable révélation du tour 2018, Ay Douvan, se fait remarquer à chaque étape. La yole saintannaise est la seule à ne pas bénéficier de sponsor, et cela depuis quatre ans. Ces compétiteurs sont fidèles à leur principe, "Ay Douvan".
C'est avec énergie et combativité que la yole de Sainte-Anne prend régulièrement des places d'honneur. À son bord, des hommes de tous les âges dont un jeune de 14 ans et un grand sage de 75 ans. En effet, l'équipage profite de la sagesse d'Albert Emerantienne qui n'hésite pas à partager son expérience et à motiver ses équipiers lorsqu'ils en ont besoin. 
Marc-Emmanuel Florian est le patron de la yole Ay Douvan.

Toute l'année nous sommes ensemble, on s'appelle tous les soirs et on se considère comme des frères. On s'entraîne régulièrement à la fois sur la yole et sur le gommier et cette année nous sommes très motivés.

Ay Douvan a le monopole du coeur


Pourtant cette association qui existe depuis 15 ans bénéficiait de sponsors comme "Snack Élizé", "Blandin", "Datex" ou encore "Équip'pro" qui aujourd'hui ne les soutiennent plus.

Malgré tout, l'association reste combative et présente sur chaque tour. La présidente de l'association, Cécile Monrose se démène comme elle le peut pour obtenir des entretiens avec des entreprises et trouver des soutiens.

Elle assure recevoir de nombreux appels chaque année à la fin des tours. Mais ces potentiels partenaires proposent des accords de sponsoring avec des fonds insuffisants ou alors la laissent tomber au dernier moment.
"Au mois de mai dernier, l'une des entreprises qui nous avait contacté nous a dit que c'est la coupe du monde et qu'elle préfère miser sur cet évènement", dit-elle avec dépit.

Selon la présidente, les yoleurs prennent des initiatives, sont solidaires entre eux, cotisent pour rafistoler la même voile depuis six ans. Elle reste confiante et en est sûre, cette année les sponsors se manifesteront d’eux-mêmes. 

Nous trouvons quelques entreprises pour nous sponsoriser, mais nous n’avons pas l’argent nécessaire pour financer tout le matériel… une petite voile coûte déjà 3000€ et il nous en faut au moins 10.


L'embarcation sudiste jouit d'un soutien sans faille comme en témoignent des supporters sur les réseaux sociaux et certains seraient tout à fait prêts à les aider financièrement. Les yoleurs de Sainte-Anne, ont obtenu le maillot coup de coeur de la presse lors de l'hommage à Gabriel Gallion, le journaliste de France-Antilles aujourd'hui disparu, passionné de yoles.

Les yoleurs d'Ay Douvan rivalisent avec les meilleurs, les "Mapipi" comme on les surnomme. Et il y a fort à parier qu'ils feront encore parler d'eux.
L'équipage est arrivée à la 7e place lors de la 6e étape Marin-Anse d'Arlet.