Bâtisse illégale à Ducos, les écologistes font monter la pression

La délégation de l'Assaupamar, les salariés de MNA et la direction de la DEAL (mardi 24 avril 2018)
Une délégation des écologistes de l'Assaupamar et des salariés de Martinique nutrition animale se sont invités ce mardi 24 avril au siège de la DEAL, à la Pointe de Jaham à Schoelcher. Ils sont venus s'informer des suites à donner à l'unité de production de Ducos, construite sans autorisation.
Des salariés de MNA (Martinique Nutrition Animale) se sont rendus ce mardi 24 avril au siège de la DEAL (Direction de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement) à la Pointe de Jaham. Ils étaient accompagnés d'une délégation de l'Assaupamar (association pour la sauvegarde du patrimoine Martiniquais).
 
Les discussions ont porté sur un hangar au quartier La Manche à Ducos. Une unité de production de grains pour animaux en concurrence directe avec MNA. La structure est construite illégalement. Aucune demande de permis n’a été adressée à la Mairie. 

On ne peut pas laisser faire


Pour l'association écologiste, les choses sont claires. "Le terrain sur lequel se fait la construction n'est pas inscrit au plan local d'urbanisme, Il n'y a pas de demande de permis, on ne peut pas laisser faire. On ne régularise pas une irrégularité "déclare Henri Louis-Régis.

L'intersyndicale de l’entreprise MNA (Martinique Nutrition Animale), demande aux autorités, l’arrêt des travaux avec confiscation du matériel et la démolition de la construction, plus une amende pour défaut de permis de construire sur une zone pas prévue pour accueillir une quelconque production industrielle.

Législation ?


Les services de la Daaf, de la Deal et de la gendarmerie se sont déjà rendus sur place. Un procès-verbal a été dressé et le constat est clair. La construction de l'unité de production s'est faite "en tout point illégale" rappelle l’État.

Pour les professionnels qui portent ce projet, il y avait déjà une bâtisse sur le site. "Il fallait juste l’aménager pour accueillir les quantités importantes de productions espérées". 

Reste à savoir si cette argumentation sera valable face à la législation.