Béatrice Bellay reconduite à la tête des socialistes martiniquais

Béatrice Bellay, réélue au poste de Première secrétaire fédérale du parti socialiste en Martinique.
Béatrice Bellay conserve sa fonction de Première secrétaire fédérale du parti socialiste en Martinique. Elle répond à 3 questions.

Béatrice Bellay est réélue (jeudi 30 septembre 2021) à la tête de la Fédération socialiste de Martinique. Seule candidate, elle obtient 100% des votes exprimés. "Le travail peut recommencer sereinement" déclare-t-elle en se félicitant du résultat.

Dans le contexte politique martiniquais, Béatrice Bellay, 46 ans, cadre territorial, est l'une des rares femmes*, à la tête d'une formation politique. Elle répond à nos questions.

Le fait d’être la seule candidate au poste de Première secrétaire fédérale vous inspire quelle réflexion? 

Il n’y a pas de réflexion mais une concertation et un état des lieux fait par les camarades militants socialistes eux-mêmes.

 

Il est ressorti, à l’unanimité, un bilan positif des actions menées et positions adoptées au cours de ces 3 dernières années. Il y a eu des débats, car nous sommes en période de congrès, mais aucun sur ce qui est de mon investissement, de mon travail, de mon engagement.  

 

Ma candidature unique n’est le fruit que de cela. Lè i bon, fok di i bon. Yo di mwen an nou kontynué ansamn.

Béatrice Bellay 


"Les socialistes de Martinique sont en ordre de marche pour repartir de l’avant, sans faillir", disiez-vous lors de votre élection en 2018, qu’en dites-vous aujourd’hui alors que vous n’avez ni mairie, ni représentation à la Collectivité Territoriale de Martinique ?  

Que nous sommes bel et bien en ordre de marche. Nous sommes allés aux élections territoriales. Nous avons porté, dans une alliance, nos couleurs et convictions. C’est la preuve que les choses bougent.

 

Les socialistes n’avaient pas conduit de liste "régionales" depuis 1992. Alors oui, ces élections n’ont pas  pleinement convaincu nos compatriotes.

 

La confiance doit donc se créer avec ceux qui aspirent à une Martinique plus juste, plus propice à sa jeunesse, plus soucieuse de ses anciens, plus fière de son identité, prête à prendre plus de responsabilités et à mener, pour l’intérêt général, des combats… une Martinique qui se créait une place à part entière, dans la France, dans l’Europe, dans le Monde…la défiance est grande.

 

Personne ne peut s’enorgueillir de passer avec le vote de 3 martiniquais•e•s sur 10 . Il y a beaucoup à faire. C’est le travail que nous avons engagé, que nous menons et que nous continuerons à mener. 


"Le travail peut recommencer sereinement", dites-vous après cette réélection, c’est-à-dire ?

Les congrès, sont les moments où se renouvellent  les directions locales mais également la direction nationale. Tout est un peu en suspens . Les instances sont substituées par des commissions de congrès. 

 

Pendant le congrès apparaissent des tensions, des oppositions, des critiques internes et publiques plus ou moins fortes. Mais présentement, notre 1er Secretaire, Olivier Faure,  a été reconduit. Il avait face à lui , Hélène Geoffroy, qui participera - à proportion de des voix qu’elle a obtenues - à la représentation dans les instances du parti. 

 

Au niveau local j’ai été reconduite. Nous allons étoffer notre équipe de direction, la renouveler, la rajeunir un peu aussi, c’est ce dont  nous sommes convenus. Tout va donc bien. Nos activités militantes, le travail sur le projet, notamment présidentiel, peut reprendre, sereinement.

 

Toutes les fédérations socialistes se préparent à soutenir la candidate du Parti en vue de la présidentielle de 2022, alors que la gauche n'est pas en position de force, pour l'instant...

 

 

 

Dirigeantes politiques en Martinique

Catherine Conconne : sénatrice et conseillère territoriale la Martinique ensemble

Béatrice Bellay : première secrétaire fédérale du parti socialiste

Ghislaine Joachim-Arnaud : porte-parole de Combat Ouvrier 

Marie-Hélène Léotin : porte-parole du CNCP (Conseil National des Comités Populaires, il existe un autre CNCP présidé par Jean Abaul)