Pendant une semaine (du 7 au 13 mai), notre île voisine du sud organise un rendez-vous pour les férus de Jazz. Un retour aux origines pour Sainte-Lucie qui change de stratégie en ce qui concerne son tourisme culturel.
•
L'annonce a été faite il y a deux ans. À son arrivée au pouvoir, Alan Chastenet, le nouveau premier ministre Saint-Lucien, bien qu'à l'origine du Festival de Jazz que nous connaissions, a annoncé l'arrêt du festival qui ramenait des milliers de touristes et de devises dans le pays depuis 1981.
Une nouvelle qui avait surpris plus d'un, car cet évènement devenu un temps fort de l'actualité culturelle et touristique de Sainte-Lucie, avait réussi à être une référence du calendrier des festivals de la Caraïbe. Bien que s'intitulant Jazz & Arts Festival, son contenu comprenait plusieurs styles de musique, du Reggae au R'nB, en passant par la Soul, la Calypso, la Salsa et même le Zouk de Kassav. Sa programmation variée, attirait les foules tant locales qu'étrangères, faisant de cet événement l'un des plus grands de la région sur le site exceptionnel de Pigeon Island, près de la capitale Castries.
Ce changement de braquet très controversé a surpris plus d'un. Un choix incompris des festivaliers et même des Saint-Luciens, certains voyant même une volonté politique de saborder ce qui avait été fait par l'ancienne mandature. La première édition de cette nouvelle mouture, purement jazz, a donc été boudée l'an dernier par les touristes et les locaux. Fort longtemps qu'on n'avait vu si peu de monde sur le célèbre site.
Pourtant cette année, l'organisation récidive, mais en améliorant la programmation. Elle reste jazz, comme prévu, mais comprend des têtes d'affiche incontestables qui permettent aux mélomanes de reconsidérer ce rendez-vous. Alfredo Rodriguez, Lalah Hataway, Robert Glasper pour ne citer que ceux-là.
Certes, il y aura à nouveau la grand-messe du Jazz sur Pigeon Island en fin de semaine, mais depuis lundi (7 mai), ce sont les hôtels qui accueillent des artistes de renom, pour des concerts intimistes devant 200 personnes.
"Ce n'est pas la même affluence", se défend le Prime Minister Alan Chastenet, "mais on privilégie la qualité à la quantité pour revenir aux origines du Jazz".
En fait, le Saint-Lucian Jazz Festival ouvre ce Summer festival, une manifestation pendant la période basse touristique, pour faire venir les touristes de l'île sur une période de mai à fin août.
Ainsi, Jazz en mai, mais d'autres rendez-vous sont programmés sur ces quatre prochains mois reprenant les grandes lignes du Jazz & Arts festival, mais les éclatant sur une plus longue période et non sur un rendez-vous ponctuel. Une façon de faire venir des touristes plus régulièrement sur l'île et de les satisfaire à chaque fois avec une programmation précise, adaptée au public.
Si l'an dernier, les martiniquais n'avaient pas fait la traversée, cette année en mettant une programmation à la hauteur de leurs attentes, le pari du gouvernement peut être gagné. Alan Chastenet se donne trois ans pour dresser les premiers bilans de ce coup de poker.
Les locaux et les touristes boudaient...
Une nouvelle qui avait surpris plus d'un, car cet évènement devenu un temps fort de l'actualité culturelle et touristique de Sainte-Lucie, avait réussi à être une référence du calendrier des festivals de la Caraïbe. Bien que s'intitulant Jazz & Arts Festival, son contenu comprenait plusieurs styles de musique, du Reggae au R'nB, en passant par la Soul, la Calypso, la Salsa et même le Zouk de Kassav. Sa programmation variée, attirait les foules tant locales qu'étrangères, faisant de cet événement l'un des plus grands de la région sur le site exceptionnel de Pigeon Island, près de la capitale Castries.
Ce changement de braquet très controversé a surpris plus d'un. Un choix incompris des festivaliers et même des Saint-Luciens, certains voyant même une volonté politique de saborder ce qui avait été fait par l'ancienne mandature. La première édition de cette nouvelle mouture, purement jazz, a donc été boudée l'an dernier par les touristes et les locaux. Fort longtemps qu'on n'avait vu si peu de monde sur le célèbre site.
Privilégier la qualité à la quantité
Pourtant cette année, l'organisation récidive, mais en améliorant la programmation. Elle reste jazz, comme prévu, mais comprend des têtes d'affiche incontestables qui permettent aux mélomanes de reconsidérer ce rendez-vous. Alfredo Rodriguez, Lalah Hataway, Robert Glasper pour ne citer que ceux-là.
Certes, il y aura à nouveau la grand-messe du Jazz sur Pigeon Island en fin de semaine, mais depuis lundi (7 mai), ce sont les hôtels qui accueillent des artistes de renom, pour des concerts intimistes devant 200 personnes.
Le Soleil, Saint-Lucia Summer Festival
En fait, le Saint-Lucian Jazz Festival ouvre ce Summer festival, une manifestation pendant la période basse touristique, pour faire venir les touristes de l'île sur une période de mai à fin août.
Ainsi, Jazz en mai, mais d'autres rendez-vous sont programmés sur ces quatre prochains mois reprenant les grandes lignes du Jazz & Arts festival, mais les éclatant sur une plus longue période et non sur un rendez-vous ponctuel. Une façon de faire venir des touristes plus régulièrement sur l'île et de les satisfaire à chaque fois avec une programmation précise, adaptée au public.
Si l'an dernier, les martiniquais n'avaient pas fait la traversée, cette année en mettant une programmation à la hauteur de leurs attentes, le pari du gouvernement peut être gagné. Alan Chastenet se donne trois ans pour dresser les premiers bilans de ce coup de poker.