Vague d’indignation et d’incompréhension après la publication, il y a quelques jours, de règles émises par un professeur de collège, instaurant, entre autres interdictions, celle de s’exprimer en créole. Attitude répréhensible, certes, mais ne devons-nous pas balayer devant notre porte, nous aussi ?
Ainsi, en ce 21ème siècle, un professeur interdit à ses élèves de s’exprimer en créole dans sa classe car il ne comprend pas cette langue. La direction de l’établissement estime qu’il s’agit d’une maladresse de cet enseignant récemment muté dans l’académie. "Kimafoutiésa " ?, comme disait Rosa ma grand’mère. "Mais qu’est-ce que ce que ça veut dire" ?
Ce professeur aurait dû savoir que le créole est une langue régionale et qu’elle est légalement enseignée dans son pays, dans notre notre pays. Il existe même une filière dans plusieurs universités d’Outre-mer de l’hexagone où se préparent les candidats aux concours sélectifs du CAPES et de l’agrégation.
Il aurait dû savoir que sous les tropiques, hormis les cyclones, les moustiques et la vie chère, il y a un autre risque : la langue pratiquée par les indigènes. Il aurait dû savoir qu’il peut apprendre cette langue qui lui écorche les oreilles à l’université ou dans quelques associations. Ceci dit, entre nous, manmay’la, nous savons tous que des professeurs martiniquais bon teint font la même chose. Qu’ils refusent obstinément que leurs élèves s’adressent à eux en créole. Nous savons bien que ce comportement d’auto-dénigrement est très largement partagé, dans toutes les couches sociales.
Au-delà de l’indignation devant la gaffe de ce professeur, que faisons-nous pour valoriser et défendre notre langue ? Quelle administration l’utilise ? Quel responsable politique l’emploie ? Combien d’entre nous osons le parler à nos enfants ?
Alors, avant de stigmatiser l’étranger, il serait honnête de nous regarder dans un miroir en tentant de nous poser les bonnes questions sur notre capacité à respecter notre culture et, au-delà, nous –mêmes.
Ce professeur aurait dû savoir que le créole est une langue régionale et qu’elle est légalement enseignée dans son pays, dans notre notre pays. Il existe même une filière dans plusieurs universités d’Outre-mer de l’hexagone où se préparent les candidats aux concours sélectifs du CAPES et de l’agrégation.
Il aurait dû savoir que sous les tropiques, hormis les cyclones, les moustiques et la vie chère, il y a un autre risque : la langue pratiquée par les indigènes. Il aurait dû savoir qu’il peut apprendre cette langue qui lui écorche les oreilles à l’université ou dans quelques associations. Ceci dit, entre nous, manmay’la, nous savons tous que des professeurs martiniquais bon teint font la même chose. Qu’ils refusent obstinément que leurs élèves s’adressent à eux en créole. Nous savons bien que ce comportement d’auto-dénigrement est très largement partagé, dans toutes les couches sociales.
Au-delà de l’indignation devant la gaffe de ce professeur, que faisons-nous pour valoriser et défendre notre langue ? Quelle administration l’utilise ? Quel responsable politique l’emploie ? Combien d’entre nous osons le parler à nos enfants ?
Alors, avant de stigmatiser l’étranger, il serait honnête de nous regarder dans un miroir en tentant de nous poser les bonnes questions sur notre capacité à respecter notre culture et, au-delà, nous –mêmes.