Cancer du sein : entre 50 et 74 ans, il faut se faire dépister… et s’auto-palper

Campagne annuelle de dépistage du cancer du sein, édition 2023, dans le cadre d'"octobre rose".
"Octobre rose", la campagne annuelle de communication destinée à sensibiliser les femmes au dépistage du cancer du sein se poursuit. La tranche d’âge entre entre 50 et 74 ans est la plus exposée à la maladie, d’où l’intérêt de consulter tous les 2 ans. Mais dans l’intervalle, chaque personne peut s’auto-palper régulièrement, afin de détecter toute anomalie.

Une femme sur 8 est touchée par un cancer du sein au cours de sa vie. Détectée tôt, cette tumeur maligne "guérit dans 9 cas sur 10" et "c’est entre 50 et 74 ans que les femmes sont le plus exposées".

Le dépistage organisé du cancer du sein a pour objectif de diminuer le nombre de décès causés par le cancer du sein. Se faire dépister n’empêche pas d’avoir un cancer du sein mais permet de le détecter plus tôt, avant l’apparition de symptômes. Cette détection précoce permet de soigner plus facilement le cancer et d’augmenter ses chances de guérison, mais aussi de limiter les séquelles liées à certains traitements.

ameli.fr

Dépistage gratuit

Les femmes concernées à partir de 50 ans, reçoivent un courrier les invitant à effectuer une mammographie de dépistage, accompagné d'un bon de prise en charge et de la liste des radiologues agréés de leur territoire, dans le cadre du programme de prévention national.

Le signe le plus classique du cancer du sein est "une bosse ou une enflure dans un sein, ne causant pas de douleur". Mais d’autres indices doivent alerter.

Modification de la taille ou de la forme des seins ; apparition de fossettes ou de plis dans la peau d’un sein ; rougeur, enflure ou chaleur accrue dans un sein ; démangeaison persistante ; mamelon inversé (c’est-à-dire tourné vers l’intérieur) ; croûte ou desquamation (petites lamelles de peau qui se détachent) sur un mamelon.

rubanrose.org

L’auto-palpation recommandée

Chaque personne peut aussi s’auto-palper régulièrement, afin de détecter toute manifestation anormale.

5 gestes clés :

  1. Debout devant un miroir, inspectez les 2 seins et vérifiez qu'il n'y a rien d'anormal, par exemple un écoulement par le mamelon d'un liquide, des crevasses, des fossettes, des plis où la peau qui pèle dite d'orange sur le sein ;
  2. Levez le bras droit et avec les doigts de la main gauche, palpés le sein droit fermement, attentivement et complètement. En commençant par la partie externe, parcourez le sein en effectuant de petits cercles avec le bout des doigts ;
  3. Veillez à examiner tout le sein ; une attention particulière doit être portée à la zone entre le sein et l’aisselle, cette dernière comprise. Cherchez toute grosseur ou tout durcissement anormal sous la peau.
  4. Terminer par le mamelon, pressez délicatement et vérifier qu'aucun écoulement (liquide ou sang) ou douleur ne se produit. Si tel est le cas, consultez votre médecin sans attendre ;
  5. Répéter l'auto-examen sur le sein gauche. En cas de doutes, de questions après l'auto- palpation ou si vous détectez quelque chose d'anormal, consultez un gynécologue ou un médecin sans attendre.

(Source : Giropharm)

Les signes à observer en guise de prévention contre le cancer du sein.

Cet auto-examen "ne se substitue en aucun cas à votre visite régulière au moins annuel chez votre gynécologue, médecin traitant ou à toute autre action de dépistage" précise le Giropharm.

Cette coopérative nationale de plus de 700 pharmaciens indépendants, distribue actuellement dans les officines des dépliants sur le sujet.

"Près de 250 nouveaux cas chaque année" en Martinique

Avec environ 61 214 nouveaux cas en 2023 et plus de 900 000 personnes atteintes en France, le cancer du sein est le plus répandu des cancers féminins.

En Martinique, "33% des cancers touchant les femmes, sont des cancers du sein. Ce chiffre représente près de 250 nouveaux cas diagnostiqués chaque année", selon la ligue locale contre la maladie.

"Avec près de 60 décès par an, le cancer du sein est la première cause de mortalité, par cancer, chez les femmes martiniquaises. En 2021, une surmortalité, en comparaison à la France hexagonale, a été observée chez les 45-54 ans", d’après l’ARS (l’Agence Régionale de la Santé) rapporte la ligue.