Cantine : du pain et de l'eau pour le déjeuner

Plateau de repas à la cantine scolaire.
Cela s'est passé mardi 3 janvier au Vauclin, une centaine d'enfants inscrit à la cantine a du se contenter de ce maigre déjeuner. Leurs parents avaient peut-être payé la cantine mais le paiement n’était pas enregistré. Chaque année après les fêtes, de nombreuses anomalies de paiement sont constatées
Une centaine d’enfants avec pour seul repas du pain et de l’eau. Nous ne sommes pas dans un pays ou une contrée frappée par la pauvreté, cette histoire qui n’a rien d’une fiction se déroule chez nous, en Martinique, précisément dans la commune du Vauclin.  Il s’agit d’enfants scolarisés et inscrits à la cantine scolaire.
Mais leurs parents ne seraient pas à jour dans le règlement des frais de restauration. C’est ainsi que mardi 3 janvier, jour de la reprise après les vacances de Noël, ces enfants ont été privés de cantine.

"Rien d’exceptionnel" selon Servichef

Pour le fournisseur de repas scolaires Servichef Espace Sud, cette situation n’a rien d’exceptionnel.
Eric Coppet, président de Servichef : 
"Chaque année, on doit faire face, à la rentrée de janvier, à une situation très embarrassante. Début janvier, nous nous retrouvons avec un nombre d’enfants très important, dont les parents n’ont pas réglé les frais de restauration. Nos productions sont faites en fonction des effectifs qui ont payé. On a en théorie 12 000 enfants qui participent à la restauration scolaire sur l’Espace Sud. Mais nous ne produisons pas 12 000 repas.
On produit en fonction des effectifs qui ont payé. Et effectivement à la rentrée de janvier, 1 200  enfants n’avaient pas payé. A ce jour, la décrue est en train de s’opérer. Cela veut dire que les parents viennent de plus en plus, car les enfants se retrouvent à ne pas manger. Aujourd’hui, on est à peu près à 700 parents qui n’ont pas payé. »

 
Oubli, retard ou tout simplement refus de payer, les raisons de ces anomalies de paiement sont nombreuses. Mais les enfants doivent ils forcément trinquer ?
La municipalité du Vauclin affirme que les caisses sont vides : pas d’argent pour nourrir les enfants, ne serait ce qu’une journée. Elle déclare avoir donné ce qu’elle avait du pain et de l’eau.

Cette situation a tout de même, de quoi interpeler

D’autant que d’autres communes comme le Gros-Morne par exemple, ont trouvé une parade : pas de sous-traitance, la municipalité fournit les repas elle-même.
Mais il existe d’autres solutions. Certaines municipalités proposent un paiement échelonné pour les parents en difficulté. Et puis, en cas de coups dur, les CCAS sont aussi là pour ça.