Comment imaginer la célébration du 22-Mai dans les temps futurs ? Pourquoi pas une grande cérémonie ? Une idée qui fait son chemin dans l’opinion.
Les flambeaux du 22-Mé se sont éteints. La fête de la libération de nos ancêtres esclaves est terminée. Et maintenant ? Plusieurs questions en une seule. Primo, à quand la célébration unitaire de cet événement ? Unitaire, non pas unique. Sans supprimer les multiples initiatives d’associations, de militants culturels, de formations politiques, d’historiens, ne pouvons-nous pas envisager une grande cérémonie symbolique ? Les communes, la CTM et l’Etat s’y mettraient.
L’Etat se contente, si l’on peut dire, de rappeler l’importance du 27 avril. Pour la première fois cette année, le président de la République a conféré un lustre particulier au décret d’abolition de l’esclavage par la Seconde République. Pourquoi pas le préfet présent à Sainte-Philomène, ou ailleurs, le 22 mai ? Nous aurions ainsi un équivalent du 14-Juillet, jour où chacun communie en souvenir d’un fait historique majeur.
Autre chantier à ouvrir, celui de la réparation. Un combat de longue haleine ; incompris de larges fractions de la population. Et pourtant nécessaire. « Une page qui n’a pas été lue ne peut être tournée », nous enseigne le Professeur Charles-Nicolas. Nos voisins du Caricom ont quelques longueurs d’avance sur nous.
Enfin, il est temps de généraliser l’apprentissage de l’histoire. Ce qui permettrait d’éviter les contresens et les raccourcis abusifs. Par exemple, rappeler que l’Eglise a bénéficié du système esclavagiste. Son honneur a été sauvé par quelques ecclésiastiques suffisamment courageux pour s’élever contre l’ignominie.
Par exemple, que les esclaves avaient soif de liberté et se conformaient à l’idéal républicain d’égalité des droits, excluant de se séparer de la métropole coloniale. Par exemple, que les clivages socio-ethniques de la société esclavagiste ont encore des effets, un siècle et demi après sa fin.
Et si nous faisions de la fête de la libération un moment de concorde et de paix ?
L’Etat se contente, si l’on peut dire, de rappeler l’importance du 27 avril. Pour la première fois cette année, le président de la République a conféré un lustre particulier au décret d’abolition de l’esclavage par la Seconde République. Pourquoi pas le préfet présent à Sainte-Philomène, ou ailleurs, le 22 mai ? Nous aurions ainsi un équivalent du 14-Juillet, jour où chacun communie en souvenir d’un fait historique majeur.
Quelle réparation ?
Autre chantier à ouvrir, celui de la réparation. Un combat de longue haleine ; incompris de larges fractions de la population. Et pourtant nécessaire. « Une page qui n’a pas été lue ne peut être tournée », nous enseigne le Professeur Charles-Nicolas. Nos voisins du Caricom ont quelques longueurs d’avance sur nous.
Enfin, il est temps de généraliser l’apprentissage de l’histoire. Ce qui permettrait d’éviter les contresens et les raccourcis abusifs. Par exemple, rappeler que l’Eglise a bénéficié du système esclavagiste. Son honneur a été sauvé par quelques ecclésiastiques suffisamment courageux pour s’élever contre l’ignominie.
Par exemple, que les esclaves avaient soif de liberté et se conformaient à l’idéal républicain d’égalité des droits, excluant de se séparer de la métropole coloniale. Par exemple, que les clivages socio-ethniques de la société esclavagiste ont encore des effets, un siècle et demi après sa fin.
Et si nous faisions de la fête de la libération un moment de concorde et de paix ?