Guy Méthalie, garant des coutumes martiniquaises, continue son oeuvre de transmission. Au centre culturel de Crozanville à Fort-de-France, le chanteur compositeur a débattu et échangé avec l'assistance au cours d'une causerie musicale dimanche dernier (1er décembre 2019).
C'est une fête religieuse emmenée par les colons normands et bretons au 17e siècle. Aux traditionnels chants français, se sont mélangés des sonorités venues de différentes contrées d’'Afrique. Ces louanges étaient reprises par les esclaves avec des instruments de fortune (chacha, ti bwa, flûte de bambou) d'où les ritournelles.
Une causerie ponctuée par des chants de l'Avent
Cette causerie était entrecoupée de cantiques. Après chaque explication, Guy Méthalie interprétait une illlustration sonore de ritournelles de Noël. Histoire de partager à nouveau avec l'assistance. Il avait pour la circonstance sollicité des artistes. Georges Hodebourg à la basse, Maurice Kéclard à la guitare, Fred Mert à la batterie.
La discussion est pointue pendant la causerie mais elle révèle sans doute pourquoi le Chanté Nwèl d'antan façonné par Loulou Boislaville nous tient à cœur avec les échanges du dessinateur Gabourg, de Cathy Boislaville (petite-fille de Loulou Boislaville), de Daniel Edwige et de Marcé (anciens du Ballet Boislaville).
Ne pas confondre "Ribote" et "Kouri Noël"
Le chanteur se félicite de l’action de faire revivre la tradition, enclenchée par Véronique Bertholo et Sarita Caruge (centre culturel du Sermac). Avec pédagogie, il rappelle que chaque mot à un sens.
Faire la ribote, c’est boire et manger avec excès. Se déplacer de case en case pour chanter s’appelle kouri Noêl. Il ne faut galvauder les choses, insiste-t-il.