Voilà une construction qui subit de nombreuses pauses depuis 2015. Dernière en date, depuis fin janvier, les entreprises ont déserté le chantier faute d'être payées.
Sur ce terrain de près de 2 hectares, plusieurs bâtiments, dont un semblable à un garage couvert, sont en cours de finalisation. Des postes pouvant accueillir des pompes à essence et des rouleaux de lavage sont en attente de leurs équipements. Le tracé du parking est déjà matérialisé.
Aux abords, aucun panneau n'indique le nom du propriétaire de cet édifice aux pans de murs très colorés. Cependant, tout porte à croire qu'il s'agit bien du "centre technique de transport" qui devrait être mis à disposition de la CFTU (Compagnie Foyalaise de Transports Urbain) en remplacement de celui des Almadies.
Impossible de pénétrer sur le site privé situé à l'Étang Z'abricot, juste derrière la décharge de la Trompeuse à Fort-de-France. Selon nos informations, ce chantier a été lancé depuis 2015 et il a subi plusieurs arrêts. Des échafaudages et des bobines de câble sont encore là, preuve que les travaux ne sont pas complètement terminés. Pourtant, peu d'ouvriers sont au travail. "Certaines sociétés ont arrêté de venir parce qu'on leur doit de l'argent", nous avoue un salarié.
En effet, c'est lors d'une réunion de chantier, mardi 29 janvier 2019 que les responsables de la CFTU ont annoncé leur difficulté à payer les entreprises faute d'en avoir les moyens. "Personne n'est au courant de ce qui va se passer", poursuit le salarié.
Les entreprises sous-traitantes sont les seules à poursuivre le travail. "Elles sont obligées de terminer le travail pour pouvoir fournir une facture et obtenir un éventuel paiement", insiste-t-il.
De petites entreprises martiniquaises qui doivent fonctionner avec leur fonds de roulement malgré les charges de fonctionnement
Est-ce que cela a un lien avec la résiliation de la délégation de service public annoncée par l'autorité délégante, Martinique Transport en décembre 2018 ? Impossible de le dire avec certitude. Nous avons tenté de joindre, les responsables de la CFTU. "On ne souhaite pas communiquer", nous rapporte la responsable de la communication de la structure. Selon elle, ce centre technique de transport appartient à l'autorité délégante qui le met à disposition de l'exploitant du réseau.
Pourtant, de son côté l'autorité délégante se veut plus nuancée. "C'est un chantier qui s'inscrit dans la DSP [Délégation de Service Public] signée dès le début par la CFTU et qu'elle construit pour le compte de l'autorité délégante. Donc vis-à-vis des sociétés, c'est elle qui est responsable. C'est elle qui a mené le projet, qui a contacté les entreprises, qui a passé les marchés. L'autorité délégante quand c'était la CACEM n'est pas intervenue. La CACEM en tant qu'autorité délégante a travaillé avec elle sur la partie financement et a accompagné sur les garanties d'emprunt. Au terme de la DSP, ce bien revient à l'autorité délégante", explique Régine Lebel, directrice de Martinique Transport.
La directrice se veut rassurante quant à l'avenir du chantier. "Le retard n'est pas dû à la situation actuelle. Il n'y a pas de raison que ce chantier s'arrête et les entreprises devraient être payées. Ce n'est qu'une question de temps et elles seront normalement payées. Ce chantier devrait être réceptionné d'ici à quelques mois", poursuit-elle.
En attendant, les travaux sont une nouvelle fois à l'arrêt et les bus du réseau sont loin de prendre leurs quartiers dans ce centre technique de transport flambant neuf.
Aux abords, aucun panneau n'indique le nom du propriétaire de cet édifice aux pans de murs très colorés. Cependant, tout porte à croire qu'il s'agit bien du "centre technique de transport" qui devrait être mis à disposition de la CFTU (Compagnie Foyalaise de Transports Urbain) en remplacement de celui des Almadies.
Impossible de pénétrer sur le site privé situé à l'Étang Z'abricot, juste derrière la décharge de la Trompeuse à Fort-de-France. Selon nos informations, ce chantier a été lancé depuis 2015 et il a subi plusieurs arrêts. Des échafaudages et des bobines de câble sont encore là, preuve que les travaux ne sont pas complètement terminés. Pourtant, peu d'ouvriers sont au travail. "Certaines sociétés ont arrêté de venir parce qu'on leur doit de l'argent", nous avoue un salarié.
En effet, c'est lors d'une réunion de chantier, mardi 29 janvier 2019 que les responsables de la CFTU ont annoncé leur difficulté à payer les entreprises faute d'en avoir les moyens. "Personne n'est au courant de ce qui va se passer", poursuit le salarié.
Les entreprises sous-traitantes sont les seules à poursuivre le travail. "Elles sont obligées de terminer le travail pour pouvoir fournir une facture et obtenir un éventuel paiement", insiste-t-il.
De petites entreprises martiniquaises qui doivent fonctionner avec leur fonds de roulement malgré les charges de fonctionnement
Est-ce que cela a un lien avec la résiliation de la délégation de service public annoncée par l'autorité délégante, Martinique Transport en décembre 2018 ? Impossible de le dire avec certitude. Nous avons tenté de joindre, les responsables de la CFTU. "On ne souhaite pas communiquer", nous rapporte la responsable de la communication de la structure. Selon elle, ce centre technique de transport appartient à l'autorité délégante qui le met à disposition de l'exploitant du réseau.
Pourtant, de son côté l'autorité délégante se veut plus nuancée. "C'est un chantier qui s'inscrit dans la DSP [Délégation de Service Public] signée dès le début par la CFTU et qu'elle construit pour le compte de l'autorité délégante. Donc vis-à-vis des sociétés, c'est elle qui est responsable. C'est elle qui a mené le projet, qui a contacté les entreprises, qui a passé les marchés. L'autorité délégante quand c'était la CACEM n'est pas intervenue. La CACEM en tant qu'autorité délégante a travaillé avec elle sur la partie financement et a accompagné sur les garanties d'emprunt. Au terme de la DSP, ce bien revient à l'autorité délégante", explique Régine Lebel, directrice de Martinique Transport.
La directrice se veut rassurante quant à l'avenir du chantier. "Le retard n'est pas dû à la situation actuelle. Il n'y a pas de raison que ce chantier s'arrête et les entreprises devraient être payées. Ce n'est qu'une question de temps et elles seront normalement payées. Ce chantier devrait être réceptionné d'ici à quelques mois", poursuit-elle.
En attendant, les travaux sont une nouvelle fois à l'arrêt et les bus du réseau sont loin de prendre leurs quartiers dans ce centre technique de transport flambant neuf.