L’assouplissement des règles sanitaires permet à toutes les églises de la Martinique de se retrouver et aux chrétiens de participer au chemin de croix avec ferveur.
Ce vendredi matin (15 avril 2022), les pèlerins s'en donnent à cœur joie. Cette année, beaucoup de jeunes participent notamment à Saint-Pierre et Fort-de-France.
La même ardeur en 3 lieux différents
Au Carbet, il est 7 heures, le chemin de Croix s'élance de la paroisse Saint-Jacques vers le quartier avoisinant. Le soleil s'éveille et laisse apparaître une auréole. Le père Luc Philippon lit les évangiles et à chaque station des témoignages sont apportés.
À Saint Pierre, ville d'art et d'histoire, il est 7h 30, les fidèles ont pris possession du jardin de la place Ernoult, du nom du premier maire après l'éruption de la montagne Pelée.
À l'ombre des arbres et sur un tapis de feuilles jonchant le sol, le vicaire Arnaud Serge Houevoyeha partage la passion du Christ avec les paroissiens au rythme du chant choral.
Fort-de-France, 10h 15, Monseigneur Macaire parti avec de nombreux jeunes de la paroisse Christ-roi, située sur le boulevard Général de Gaulle, gravit les marches du Calvaire en portant la croix.
Tout au long des 14 stations, l’Archevêque de Saint-Pierre et de Fort-de-France apporte des éléments aux pèlerins "permettant de fortifier la foi chrétienne et aider chacun à faire son introspection dans le mystère de l’amour de Dieu", indique t-il.
Saint Pierre, Carbet et Fort-de-France, trois lieux différents avec des fidèles ayant la même ardeur, la même démarche et la même foi.
Le vendredi saint
Le Vendredi Saint, célébré par toutes les églises chrétiennes, symbolise l’histoire de Jésus. Trahi par Judas, renié par Pierre, arrêté, accusé d’être fauteur de troubles, flagellé, humilié et condamné à être crucifié entre 2 criminels.
La passion se déroule en 14 stations jusqu’au Golgotha. L’église appelle ses fidèles à méditer sur le mystère de la mort du Christ et l’œuvre du salut.
C'est un jour important pour les chrétiens catholiques. Il s’agit du sacrifice du fils de Dieu pour les hommes mais aussi du renouveau spirituel selon les textes liturgiques.
Ce sont les franciscains qui au 14e siècle ne pouvant se rendre à Jérusalem occupé par les turcs, décident de reproduire le calvaire