Les arrestations opérées après les échauffourées entre gendarmes et militants ayant bloqué un centre commercial au Robert révèlent le malaise général ressenti dans notre pays à propos du scandale du chlordécone.
Le drame sanitaire de la pollution au chlordécone n’est-il pas déjà assez grave pour que la réponse la plus évidente des autorités soit l’arrestation d’une demi-douzaine de militants ? A quel moment sera ouvert le nécessaire dialogue avec les victimes de ce produit toxique ?
Ces questions illustrent le malaise général palpable dans notre société à propos de cet épineux sujet. Il fallait s’attendre à ce que les personnes appelant au blocage des centres commerciaux du Groupe Bernard Hayot soient inquiétées. Leur méthode est condamnée par les milieux économiques et le préfet au nom de la défense de l’emploi et de la liberté de circulation.
Des arguments légitimes qu’il faut entendre. Les petites entreprises installées dans les galeries marchandes pâtissent de leur fermeture forcée. Les consommateurs ne peuvent pas s’approvisionner librement en produits de première nécessité ou en médicaments.
Ces actions sont condamnées car elles sont menées par une minorité aux contours mouvants et aux motivations incomprises par la grande majorité de la population. Or, chacun d’entre nous est concerné par le scandale sanitaire dénoncé par ces militants, jeunes pour la plupart.
Ne serait-il pas donc pas plus judicieux d’agir dans la concertation et l’unanimité, au lieu de déclencher des actions coups de poing ? Ne serait-ce que pour ne pas desservir une cause que l’on défend.
En l’occurrence, la prise en compte réelle de la demande de reconnaissance du statut de victime du chlordécone. Le président de la République et plusieurs ministres ont acté la responsabilité de l’Etat dans le scandale. Qu’en est-il des actions concrètes de l’institution judiciaire ?
A ce jour, aucun procureur, ni aucun juge d’instruction n’a ouvert d’enquête, en dépit des plaintes déposées depuis 12 ans à Paris, à Basse-Terre et à Fort-de-France par des associations écologistes. D’ailleurs, trois autres associations ont entamé une action collective devant le tribunal administratif de Paris pour valider le droit à l’indemnisation des victimes directes et collatérales du pesticide. En pure perte ? A voir.
Notons aussi que nos formations politiques ne proposent aucune réponse, pour l’instant, à la violence extrême qu’est le scandale du chlordécone en lui-même. L’inaction et le silence contribuent certainement à générer des actes inhabituels et plus osés pouvant être perçus comme désespérés par la population spectatrice.
Ces questions illustrent le malaise général palpable dans notre société à propos de cet épineux sujet. Il fallait s’attendre à ce que les personnes appelant au blocage des centres commerciaux du Groupe Bernard Hayot soient inquiétées. Leur méthode est condamnée par les milieux économiques et le préfet au nom de la défense de l’emploi et de la liberté de circulation.
Qui a tort, qui a raison ?
Des arguments légitimes qu’il faut entendre. Les petites entreprises installées dans les galeries marchandes pâtissent de leur fermeture forcée. Les consommateurs ne peuvent pas s’approvisionner librement en produits de première nécessité ou en médicaments.
Ces actions sont condamnées car elles sont menées par une minorité aux contours mouvants et aux motivations incomprises par la grande majorité de la population. Or, chacun d’entre nous est concerné par le scandale sanitaire dénoncé par ces militants, jeunes pour la plupart.
Ne serait-il pas donc pas plus judicieux d’agir dans la concertation et l’unanimité, au lieu de déclencher des actions coups de poing ? Ne serait-ce que pour ne pas desservir une cause que l’on défend.
Un silence et une indifférence coupables
En l’occurrence, la prise en compte réelle de la demande de reconnaissance du statut de victime du chlordécone. Le président de la République et plusieurs ministres ont acté la responsabilité de l’Etat dans le scandale. Qu’en est-il des actions concrètes de l’institution judiciaire ?
A ce jour, aucun procureur, ni aucun juge d’instruction n’a ouvert d’enquête, en dépit des plaintes déposées depuis 12 ans à Paris, à Basse-Terre et à Fort-de-France par des associations écologistes. D’ailleurs, trois autres associations ont entamé une action collective devant le tribunal administratif de Paris pour valider le droit à l’indemnisation des victimes directes et collatérales du pesticide. En pure perte ? A voir.
Notons aussi que nos formations politiques ne proposent aucune réponse, pour l’instant, à la violence extrême qu’est le scandale du chlordécone en lui-même. L’inaction et le silence contribuent certainement à générer des actes inhabituels et plus osés pouvant être perçus comme désespérés par la population spectatrice.