Le premier colloque organisé par l’Etat sur la pollution au chlordécone se poursuit en Guadeloupe ce vendredi 19 octobre 2018, après deux journées en Martinique. Il est prématuré d’évaluer les retombées de ce rassemblement auquel le public a participé, à considérer comme une réussite.
Comment utiliser tout ce savoir mobilisé au service d'une lutte ? Que faire du corpus scientifique, de cette masse d'informations disponibles gratuitement pour les transformer en plans de lutte ambitieux ? Comment passer de la connaissance à l’action ? Que retenir de ces deux journées de travail quand on n’est pas soi-même un scientifique ?
(Re)voir le compte rendu de Cécile Marre et Patrick Guitteaud.
Les questions posées par le colloque sur la pollution au pesticide chlordécone sont cruciales. Ce rassemblement de 200 experts constitue une première. Sur le plan scientifique, il est rare de rassembler sur un sujet d’études un si grand nombre de spécialistes de plusieurs disciplines. Sur le plan politique, l’opération de communication publique est une réussite. Signe fort : le préfet a participé aux travaux durant les deux journées.
Bien sûr, le colloque a suscité quelques critiques. Certains se sont interrogés sur son utilité. Il aurait fallu évoquer les nuisances provoquées par les autres pesticides, disent-ils. Ce moment viendra sûrement un jour, tant les produits phytosanitaires sont massivement utilisés par les agriculteurs et les jardiniers.
Le vrai défi qui se pose au lendemain de ce colloque extraordinaire à plus d’un titre, consiste en l’élaboration de messages simples et de recommandations compréhensibles pour la population. Les citoyens antillais, de mieux en mieux informés des enjeux, veulent participer aux actions menées pour nous dépolluer du pesticide chlordécone.
Un phénomène nouveau et intéressant. Nouveau, car l’opinion publique se mobilise peu, même pour des causes justes. Intéressant, car nous entrons peut-être dans un autre âge. Les citoyens les plus conscients semblent prendre en main leur destin, alors qu’ils le confient habituellement à des représentants supposés parler en leur nom, élus politiques, syndicalistes ou intellectuels.
La nécessité de surmonter ce scandale environnemental dont nous sommes victimes nous permettra-t-il d’inventer de nouvelles formes d’action collective ? Pourquoi pas, après tout ?
(Re)voir le compte rendu de Cécile Marre et Patrick Guitteaud.
Une réussite scientifique et politique
Bien sûr, le colloque a suscité quelques critiques. Certains se sont interrogés sur son utilité. Il aurait fallu évoquer les nuisances provoquées par les autres pesticides, disent-ils. Ce moment viendra sûrement un jour, tant les produits phytosanitaires sont massivement utilisés par les agriculteurs et les jardiniers.
Le vrai défi qui se pose au lendemain de ce colloque extraordinaire à plus d’un titre, consiste en l’élaboration de messages simples et de recommandations compréhensibles pour la population. Les citoyens antillais, de mieux en mieux informés des enjeux, veulent participer aux actions menées pour nous dépolluer du pesticide chlordécone.
La population antillaise veut s’occuper de l’après-chlordécone
Un phénomène nouveau et intéressant. Nouveau, car l’opinion publique se mobilise peu, même pour des causes justes. Intéressant, car nous entrons peut-être dans un autre âge. Les citoyens les plus conscients semblent prendre en main leur destin, alors qu’ils le confient habituellement à des représentants supposés parler en leur nom, élus politiques, syndicalistes ou intellectuels.
La nécessité de surmonter ce scandale environnemental dont nous sommes victimes nous permettra-t-il d’inventer de nouvelles formes d’action collective ? Pourquoi pas, après tout ?