Ce jeudi 4 juillet 2019 grosse journée d'auditions à l'Assemblée Nationale. La commission d'enquête parlementaire sur l'utilisation du chlordécone et du paraquat entend les scientifiques de l'INRA, du CIRAD, du BRGM, de l'IFREMER et de l'INSERM. Une session fort révélatrice.
La commission d'enquête menée par le député Serge Letchimy entendait donc ce (jeudi 4 juillet 2019), les différents organismes scientifiques qui travaillent sur la pollution au Chlordécone.
Degré d'imprégnation des populations, lien de causalité entre l'exposition et la prévalence du cancer de la prostate, dépollution, état des recherches scientifiques sur les conséquences sanitaires tout y est passé.
Les chercheurs ont répondu bon gré mal gré au flot de questions et objections de la commission d'enquête. La rapporteure Justine Bénin, de la Guadeloupe, et le président de la commission Serge Letchimy, ont tout fait pour pousser les scientifiques à ne pas pratiquer la langue de bois. A tel point que les auditionnés du BRGM notamment, en sont arrivé à reconnaître une faille de taille. Les budgets sont largement en-deçà des besoins.
Ce matin, les chercheurs ont donc dénoncé, sous serment à l'assemblée nationale, un manque cruel de moyens financiers alloués à la recherche pour trouver des solutions afin de dépolluer les sols notamment. Car il y a de sérieuses pistes. Par exemple celle de la biodégradation du chlordécone. Une technique qui fait appel aux bactéries. Il se pourrait qu'au moins une des bactéries aujourd'hui connues puisse dégrader la molécule qui infeste nos terres et nos eaux.
Autre technique que les scientifiques voudraient étudier mais pour laquelle les fonds manquent. Utiliser le fer pour casser la molécule. Ajouter du fer à la matière organique permet de casser le chlordécone. Mais cette technique est encore en phase exploratoire. Une situation telle que le président de la commission a proposé aux chercheurs de remettre une note dans laquelle les besoins de la recherche seraient chiffrés.
L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), est l'organisme français chargé des recherches scientifiques sur le volet sanitaire de la pollution au chlordécone. 4 de ses représentants étaient donc auditionnés ce jeudi à l'Assemblée Nationale à Paris. Pendant 1h30 des échanges plutôt vifs ont eu lieu entre les scientifiques et les membres de la commission d'enquête parlementaire.
Justine Bénin, la rapporteure et Serge Letchimy, le président, ont tout essayé pour obtenir le sentiment des représentants de l'INSERM sur ce dossier. Mais leur réponse est restée la même.
Ce qui n'a pas pour autant découragé la commission. Les membres ont ainsi poursuivi leur interrogatoire demandant même aux chercheurs de l'INSERM s'ils se sentaient bien ! Mais rien n'y a fait. L'audition aux allures de bras de fer, s'est poursuivie pendant plus d'1h30 sans que jamais les 4 représentants de l'institut de recherche ne sortent de leur droit de réserve. En guise de réponse, ils ont renvoyé les membres de la commission à la dernière publication réunissant toutes les études scientifiques sur les conséquences sanitaires de la pollution au chlordécone aux Antilles. Celle-ci date de 2013 !
Demain, vendredi 5 juillet 2019, les auditions se poursuivent à l'Assemblée Nationale avec notamment la Direction Générale des Outre-mer.
Degré d'imprégnation des populations, lien de causalité entre l'exposition et la prévalence du cancer de la prostate, dépollution, état des recherches scientifiques sur les conséquences sanitaires tout y est passé.
Les chercheurs ont répondu bon gré mal gré au flot de questions et objections de la commission d'enquête. La rapporteure Justine Bénin, de la Guadeloupe, et le président de la commission Serge Letchimy, ont tout fait pour pousser les scientifiques à ne pas pratiquer la langue de bois. A tel point que les auditionnés du BRGM notamment, en sont arrivé à reconnaître une faille de taille. Les budgets sont largement en-deçà des besoins.
Pas assez d'argent mis dans la recherche pour dépolluer
Ce matin, les chercheurs ont donc dénoncé, sous serment à l'assemblée nationale, un manque cruel de moyens financiers alloués à la recherche pour trouver des solutions afin de dépolluer les sols notamment. Car il y a de sérieuses pistes. Par exemple celle de la biodégradation du chlordécone. Une technique qui fait appel aux bactéries. Il se pourrait qu'au moins une des bactéries aujourd'hui connues puisse dégrader la molécule qui infeste nos terres et nos eaux.
Autre technique que les scientifiques voudraient étudier mais pour laquelle les fonds manquent. Utiliser le fer pour casser la molécule. Ajouter du fer à la matière organique permet de casser le chlordécone. Mais cette technique est encore en phase exploratoire. Une situation telle que le président de la commission a proposé aux chercheurs de remettre une note dans laquelle les besoins de la recherche seraient chiffrés.
Discussion musclée entre la commission et l'INSERM
L'Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), est l'organisme français chargé des recherches scientifiques sur le volet sanitaire de la pollution au chlordécone. 4 de ses représentants étaient donc auditionnés ce jeudi à l'Assemblée Nationale à Paris. Pendant 1h30 des échanges plutôt vifs ont eu lieu entre les scientifiques et les membres de la commission d'enquête parlementaire.
Justine Bénin, la rapporteure et Serge Letchimy, le président, ont tout essayé pour obtenir le sentiment des représentants de l'INSERM sur ce dossier. Mais leur réponse est restée la même.
l'INSERM n'a pas vocation à préconiser des actions sanitaires.
Ce qui n'a pas pour autant découragé la commission. Les membres ont ainsi poursuivi leur interrogatoire demandant même aux chercheurs de l'INSERM s'ils se sentaient bien ! Mais rien n'y a fait. L'audition aux allures de bras de fer, s'est poursuivie pendant plus d'1h30 sans que jamais les 4 représentants de l'institut de recherche ne sortent de leur droit de réserve. En guise de réponse, ils ont renvoyé les membres de la commission à la dernière publication réunissant toutes les études scientifiques sur les conséquences sanitaires de la pollution au chlordécone aux Antilles. Celle-ci date de 2013 !
Demain, vendredi 5 juillet 2019, les auditions se poursuivent à l'Assemblée Nationale avec notamment la Direction Générale des Outre-mer.