Que faire pour prémunir nos enfants et petits-enfants contre l’imprégnation au chlordécone ? Les initiatives sont rares, en dépit des informations sur les effets néfastes de cette molécule toxique.
Avec cette histoire sans fin de chlordécone, nous avons désormais le choix entre mourir guéris et vivre malades. Il est presque trop tard pour inverser la courbe de l’exposition de la population de Guadeloupe et de Martinique à ce puissant perturbateur endocrinien.
Pourtant, l’État demeure absent dans cette controverse. Un silence officiel assourdissant contrastant avec sa réaction face à d’autres scandales sanitaires. Par exemple, ceux du sang contaminé dans les années 1980, de la crise de la vache folle dans les années 1990, et plus récemment, les affaires de la Dépakine, du Mediator, du lait infantile.
Président, Premier ministre, ministre de l’Agriculture : qui s’est prononcé sur le sujet ? Or, depuis 1977, les autorités connaissaient la toxicité de la molécule. Et le ministre de l’Agriculture, en 1990, a cédé aux pressions des planteurs de banane, accordant une énième dérogation pour trois ans aux planteurs de banane.
L’argument était simple à l’époque. Avec 30 000 emplois directs et indirects dans la banane, il fallait continuer d’utiliser le chlordécone pour combattre le charançon, un redoutable parasite. Les bananeraies non traitées de Sainte-Lucie ont fortement souffert de l’invasion de cet insecte destructeur. Au point que le gouvernement de John Compton a misé sur le tourisme comme nouveau levier de développement. Avec le succès que l’on sait.
Ceci étant, si les autorités restent muettes, qui a osé protester contre le lobby bananier ? Ils ont été longtemps une poignée à mettre en garde contre les dangers de ce produit hautement toxique. Quelques écologistes, une poignée de médecins, deux ou trois responsables politiques, vite diabolisés pour sauvegarder des intérêts économiques.
L’heure n’est plus à la dénonciation. Comment agir pour sauvegarder ce qui peut l’être de la santé de nos descendants et de nos pays ? Des questions auxquelles l’État doit, lui aussi, répondre. Il en va de sa crédibilité.
Pourtant, l’État demeure absent dans cette controverse. Un silence officiel assourdissant contrastant avec sa réaction face à d’autres scandales sanitaires. Par exemple, ceux du sang contaminé dans les années 1980, de la crise de la vache folle dans les années 1990, et plus récemment, les affaires de la Dépakine, du Mediator, du lait infantile.
Président, Premier ministre, ministre de l’Agriculture : qui s’est prononcé sur le sujet ? Or, depuis 1977, les autorités connaissaient la toxicité de la molécule. Et le ministre de l’Agriculture, en 1990, a cédé aux pressions des planteurs de banane, accordant une énième dérogation pour trois ans aux planteurs de banane.
L’argument était simple à l’époque. Avec 30 000 emplois directs et indirects dans la banane, il fallait continuer d’utiliser le chlordécone pour combattre le charançon, un redoutable parasite. Les bananeraies non traitées de Sainte-Lucie ont fortement souffert de l’invasion de cet insecte destructeur. Au point que le gouvernement de John Compton a misé sur le tourisme comme nouveau levier de développement. Avec le succès que l’on sait.
Ceci étant, si les autorités restent muettes, qui a osé protester contre le lobby bananier ? Ils ont été longtemps une poignée à mettre en garde contre les dangers de ce produit hautement toxique. Quelques écologistes, une poignée de médecins, deux ou trois responsables politiques, vite diabolisés pour sauvegarder des intérêts économiques.
L’heure n’est plus à la dénonciation. Comment agir pour sauvegarder ce qui peut l’être de la santé de nos descendants et de nos pays ? Des questions auxquelles l’État doit, lui aussi, répondre. Il en va de sa crédibilité.