La position du gouvernement sur le scandale du chlordécone suscite déception et perplexité. Lors de la dernière séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, les ministres de l’Agriculture et de la Santé n’ont pu que lire un texte sans âme en réponse aux députés.
Mourir malade ou vivre malade, que choisir ? À cette question, les vendeurs de pesticides au chlordécone doivent éclater de rire. Ils voulaient sauver leur banane d’exportation pour continuer à toucher leurs subventions européennes sans se casser la tête. La banane est toujours là. Ils ont gagné.
Les ministres et députés qui les ont suivi dans leurs calculs à la petite semaine, au motif qu’il fallait sauvegarder 30.000 emplois en Guadeloupe et en Martinique doivent se tordre de rire, eux aussi. La banane est toujours là. Et la population chlordéconée ne cesse d’augmenter.
Mourir malade ou vivre malade, que choisir ? Une question provoquant un haussement d’épaules du ministre de l’Agriculture. Bégayant une réponse hors-sujet à la question précise de la députée de Guadeloupe Justine Bénin, il nous assure que tout est sous contrôle. Même désinvolture chez sa collègue de la Santé, interpellée par la députée de Martinique Josette Manin.
Le gouvernement se réfugie derrière l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’ANSES. Elle a établi de nouveaux taux acceptables de chlordécone dans nos produits alimentaires, en modifiant sa méthode de calcul. Les seuils de toxicité de ce que nous mangeons et buvons ont été relevés. Et il nous est conseillé de nous approvisionner en évitant de nous procurer légumes, fruits et poisson au bord des routes, dans notre jardin ou entre voisins.
Et c’est tout. L’État sort de son silence pour valider ces fadaises. Guadeloupe et Martinique, ce ne sont que 800.000 habitants, après tout, à 8 heures d’avion de Paris. Le mutisme passé laisse place au ridicule. L’État est cynique, parfois. Il faut le savoir et arrêter d’attendre la solution venant d’ailleurs, qui ne viendra pas. Mourir malade ou vivre malade, que choisir ?
La réponse est : les deux, mon Colonel ! Pardon : mon chlordécone!
Les ministres et députés qui les ont suivi dans leurs calculs à la petite semaine, au motif qu’il fallait sauvegarder 30.000 emplois en Guadeloupe et en Martinique doivent se tordre de rire, eux aussi. La banane est toujours là. Et la population chlordéconée ne cesse d’augmenter.
Mourir malade ou vivre malade, que choisir ? Une question provoquant un haussement d’épaules du ministre de l’Agriculture. Bégayant une réponse hors-sujet à la question précise de la députée de Guadeloupe Justine Bénin, il nous assure que tout est sous contrôle. Même désinvolture chez sa collègue de la Santé, interpellée par la députée de Martinique Josette Manin.
Le gouvernement se réfugie derrière l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, l’ANSES. Elle a établi de nouveaux taux acceptables de chlordécone dans nos produits alimentaires, en modifiant sa méthode de calcul. Les seuils de toxicité de ce que nous mangeons et buvons ont été relevés. Et il nous est conseillé de nous approvisionner en évitant de nous procurer légumes, fruits et poisson au bord des routes, dans notre jardin ou entre voisins.
Et c’est tout. L’État sort de son silence pour valider ces fadaises. Guadeloupe et Martinique, ce ne sont que 800.000 habitants, après tout, à 8 heures d’avion de Paris. Le mutisme passé laisse place au ridicule. L’État est cynique, parfois. Il faut le savoir et arrêter d’attendre la solution venant d’ailleurs, qui ne viendra pas. Mourir malade ou vivre malade, que choisir ?
La réponse est : les deux, mon Colonel ! Pardon : mon chlordécone!