Pas un jour ne se passe désormais sans que le chlordécone suscite des réactions. Le préfet a même consenti à publier les analyses déjà effectuées sur le sujet, manière d’informer davantage la population. Le moment de la réparation est-il enfin arrivé ?
Tous contre le chlordécone ! La mobilisation vient tous azimuts désormais pour informer et dénoncer. Il n’est jamais trop tard pour bien faire. Il reste à savoir si ces prises de position vont déboucher sur du concret. En clair, sur la réparation des dégâts causés par les pesticides contenant cette molécule toxique, utilisée en toute connaissance de cause dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique durant vingt ans.
Faisons le compte : une pétition lancée par deux étudiants, un courrier d’un syndicat d’agents de l’Agence régionale de santé, une lettre ouverte d’un médecin spécialiste des causes humanitaires, deux questions de députés aux ministres de l’Agriculture et de la Santé, une tribune libre d’une association écologiste, une motion d’une autre association écologiste, une autre tribune libre d’un ancien agriculteur, l’interpellation du ministre de l’Agriculture par un député.
Ceci pour les deux dernières semaines. Sans oublier le silence gêné des autorités, de la plupart de nos dirigeants politiques. Un silence opportunément rompu par le préfet. Il a décidé de rendre publiques, via internet les synthèses des études menées par les organismes scientifiques sur le sujet. Un film documentaire sur la genèse du chlordécone et son impact sera bientôt diffusé.
Ces prises de position amènent à se demander si l’heure de la réparation a sonné. Le chantier est immense, multisectoriel et quasiment perpétuel. Il faudra dépolluer les sols fertiles, décontaminer les rivières et le littoral, soigner les cancéreux tombés malades à cause de cette cochonnerie, empêcher que ceux qui ne le sont pas le deviennent, rassurer les consommateurs de fruits, légumes, poissons et eaux, multiplier les contrôles des aliments produits dans "les circuits informels", comme disent les technocrates.
Et il faudra, enfin, que les responsables de cette tragédie cessent de se moquer d’une population qui n’a pas mérité ce qui lui arrive. En un mot : il faut déchlordéconiser notre espace vital. On commence quand ?
Faisons le compte : une pétition lancée par deux étudiants, un courrier d’un syndicat d’agents de l’Agence régionale de santé, une lettre ouverte d’un médecin spécialiste des causes humanitaires, deux questions de députés aux ministres de l’Agriculture et de la Santé, une tribune libre d’une association écologiste, une motion d’une autre association écologiste, une autre tribune libre d’un ancien agriculteur, l’interpellation du ministre de l’Agriculture par un député.
Ceci pour les deux dernières semaines. Sans oublier le silence gêné des autorités, de la plupart de nos dirigeants politiques. Un silence opportunément rompu par le préfet. Il a décidé de rendre publiques, via internet les synthèses des études menées par les organismes scientifiques sur le sujet. Un film documentaire sur la genèse du chlordécone et son impact sera bientôt diffusé.
Ces prises de position amènent à se demander si l’heure de la réparation a sonné. Le chantier est immense, multisectoriel et quasiment perpétuel. Il faudra dépolluer les sols fertiles, décontaminer les rivières et le littoral, soigner les cancéreux tombés malades à cause de cette cochonnerie, empêcher que ceux qui ne le sont pas le deviennent, rassurer les consommateurs de fruits, légumes, poissons et eaux, multiplier les contrôles des aliments produits dans "les circuits informels", comme disent les technocrates.
Et il faudra, enfin, que les responsables de cette tragédie cessent de se moquer d’une population qui n’a pas mérité ce qui lui arrive. En un mot : il faut déchlordéconiser notre espace vital. On commence quand ?