En contrepoint de la Semaine bleue consacrée aux personnes âgées, et si nous évoquions le sort des jeunes ? Les études de l’INSEE sur leur insertion sociale et professionnelle montrent qu’ils ont, pour beaucoup, le choix entre le chômage et l’émigration.
Chez les moins 66 000 jeunes martiniquais de moins de 30 ans, le tiers n’est pas en formation, ni en situation d’emploi. Ils ne sont pris en compte dans aucun dispositif d’insertion, ne bénéficient d’aucune perspective de travail ou ont décroché du système éducatif. Difficile pour ceux-là de s’insérer, faute d’avoir pu obtenir un diplôme, ou suivi une formation professionnelle ou trouvé un emploi.
Si le diplôme n’est pas une garantie contre le chômage, il permet à ceux qui en sont munis de mieux s’en sortir que ceux qui n’en ont pas. Ceux qui sortent de l’école sans rien en poche n’ont pas les mêmes possibilités que les détenteurs d’un CAP, du Bac, du BTS, de la licence ou du master.
L’enjeu du chômage des jeunes, qui frappe plus de la moitié d’entre eux, est à la hauteur du drame personnel et collectif que constitue cette anomalie dans un territoire réputé développé. La délinquance et la criminalité ne sauraient constituer une solution, même si les délinquants et les criminels ne sont pas tous des jeunes, loin s’en faut.
Le départ parfois contraint vers d’autres horizons devient la norme pour ceux qui aspirent à une vie meilleure. Tous n’ont pas les moyens de cette ambition, mais les faits sont têtus. Chez les 25-30 ans restés au pays, la proportion de ceux qui travaillent s’élève à 50%. Chez ceux qui sont partis en France, ce chiffre se monte à près de 80%. Traduction : un jeune voulant trouver un emploi a intérêt à s’en aller.
Cette réalité nous échappe parfois, mais elle est objective. Nos jeunes attendent des aînés des réponses à leur désarroi. N’avons-nous pas une meilleure proposition que les contraindre à choisir entre désoeuvrement et exil ?
Si le diplôme n’est pas une garantie contre le chômage, il permet à ceux qui en sont munis de mieux s’en sortir que ceux qui n’en ont pas. Ceux qui sortent de l’école sans rien en poche n’ont pas les mêmes possibilités que les détenteurs d’un CAP, du Bac, du BTS, de la licence ou du master.
L’enjeu du chômage des jeunes, qui frappe plus de la moitié d’entre eux, est à la hauteur du drame personnel et collectif que constitue cette anomalie dans un territoire réputé développé. La délinquance et la criminalité ne sauraient constituer une solution, même si les délinquants et les criminels ne sont pas tous des jeunes, loin s’en faut.
Nos jeunes s’expatrient pour travailler et vivre
Le départ parfois contraint vers d’autres horizons devient la norme pour ceux qui aspirent à une vie meilleure. Tous n’ont pas les moyens de cette ambition, mais les faits sont têtus. Chez les 25-30 ans restés au pays, la proportion de ceux qui travaillent s’élève à 50%. Chez ceux qui sont partis en France, ce chiffre se monte à près de 80%. Traduction : un jeune voulant trouver un emploi a intérêt à s’en aller.
Cette réalité nous échappe parfois, mais elle est objective. Nos jeunes attendent des aînés des réponses à leur désarroi. N’avons-nous pas une meilleure proposition que les contraindre à choisir entre désoeuvrement et exil ?