Alors que les statistiques de la CNAMTS (Caisse Nationale de l'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés) mettent en évidence une tendance générale à la baisse du nombre d'accidents en entreprise au cours des vingt dernières années, celles concernant les chutes de hauteur suivent plus faiblement cette tendance.
Ces chutes sont responsables de 25% des accidents du travail graves dans le secteur du BTP en Martinique. Elles demeurent une des principales causes graves et de décès dans ce secteur.
La législation est stricte
Elle est précisée dans le code du travail et répond à plusieurs cas possibles de conditions de travail en hauteur. La section 8 concerne les travaux sur toiture et correspond au cas qui a coûté la vie à l’ouvrier sexagénaire qui intervenait sur le toit d’une entreprise à Fort-de-France .
Les travailleurs intervenant sur des toitures en matériaux d'une résistance insuffisante, tels que vitres, plaques en agglomérés à base de ciment, tôles, ou vétustes, travaillent sur des échafaudages, plates-formes de travail, planches ou échelles leur permettant de ne pas prendre directement appui sur ces matériaux. Les dispositifs ainsi interposés entre ces travailleurs et la toiture portent sur une étendue de toiture comprenant plusieurs éléments de charpente, dont un à chaque extrémité des dispositifs, et sont agencés de manière à prévenir tout effet de bascule.
Législation
Défaut d'échafaudages ?
Au fur et à mesure de l'avancement des travaux, ces dispositifs doivent pouvoir, le cas échéant, être déplacés sans que les travailleurs aient à prendre directement appui sur la couverture. A défaut d'échafaudages appropriés, des dispositifs de protection collective d'une efficacité au moins équivalente sont mis en place. Lorsque l'utilisation de ces dispositifs de protection est reconnue impossible, le port d'un système d'arrêt de chute est obligatoire.
Legislation
Selon les premiers éléments recueillis par nos confrères de France-Antilles, l’ouvrier mortellement blessé le 15 mai dernier, a traversé la toiture alors qu’il changeait une tôle défectueuse. Il n’était pas attaché, car il était au début de son intervention a précisé son employeur.
L’enquête en cours permettra d'en savoir plus.