Le 9 novembre dernier marquait le cinquantième anniversaire du décès du général Charles de Gaulle. Président de la République de 1959 à 1969, il a profondément marqué l’histoire politique de la France et de ses possessions lointaines.
Parmi les rares réactions recueillies en Martinique à l’occasion des 50 ans du décès du général de Gaulle, soulignons celle de Fred-Michel Tirault, président de la fédération de la formation de Les Républicains, héritière en droite ligne du gaullisme. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, Fred-Michel Tirault souligne de prime abord le rôle joué par le général de Gaulle durant la Seconde guerre mondiale.
Il estime que "le général de Gaulle avait compris que l’Empire colonial était un atout et pouvait constituer la base de la reconquête de la France hexagonale". Le gouverneur général de l’Afrique équatoriale française (A.E.F.) basé à Fort-Lamy au Tchad, Félix Eboué, natif de Guyane, a été l’un des premiers hauts fonctionnaires à rallier de Gaulle après l’appel du 18 juin 1940 incitant le peuple français à la résistance contre les armées d’Hitler.
"C'est pourquoi nous n'avons pas à rougir de nous dire Français puisqu'en tant qu’ancienne colonie nous avons par deux fois, en 1945 et lors de la Première mondiale, contribué à libérer la France" poursuit Fred-Michel Tirault.
Il souligne également que sur le plan politique "de Gaulle, c’est l’homme de 1958 qui donne une Constitution stable à la France et conforte le statut départemental. (…) Il commence à appliquer vraiment la départementalisation en opérant les premiers alignements sérieux d'aides sociales entre l'Hexagone et les départements d’outre-mer". Ce qui lui vaudra le ralliement de plusieurs maires de gauche, rappelle le président des Républicains.
Charles de Gaulle "était l'homme de la décentralisation avant l'heure" conclut Fred-Michel Tirault, même si le chef de l’Etat démissionne après l’échec du référendum du 27 avril 1969 sur la réforme du Sénat et la mise en œuvre de la régionalisation. Un référendum approuvé à 90% en Martinique mais rejeté à 52% par l’ensemble du corps électoral.
A l’autre extrémité de notre échiquier politique, Michel Branchi, membre de la direction du parti communiste martiniquais souligne que "ce conservateur de droite était aussi un grand patriote ayant combattu la barbarie nazie". Les résistants communistes français ont pu lutter pied à pied aux côtés des gaullistes. Ils ont ensuite participé activement au gouvernement d’union nationale après la fin de la guerre.
Michel Branchi retient de la politique de l’outre-mer du général de Gaulle deux décisions. Tout d’abord, "le refus de l’autonomie par la phrase humiliante : "Entre les Amériques et l’Europe il n'y a que des poussières" . Une phrase que certains analyses illustrent comme la volonté des gouvernements des années 1960 de couper court aux revendications portant sur l’autogestion ou l’indépendance aux Antilles, en Guyane et à la Réunion.
Michel Branchi met également en exergue un élément positif dans la politique suivie par le général de Gaulle : "La création de la Société de Raffinerie des Antilles (SARA) en Martinique et les Grands Moulins des Antilles en Guadeloupe pour affirmer la possibilité d'industrialisation de nos pays". Le Parti communiste en est d’autant plus satisfait que l’industrialisation des anciennes colonies constituait alors "un élément central" de son programme politique.
Il estime que "le général de Gaulle avait compris que l’Empire colonial était un atout et pouvait constituer la base de la reconquête de la France hexagonale". Le gouverneur général de l’Afrique équatoriale française (A.E.F.) basé à Fort-Lamy au Tchad, Félix Eboué, natif de Guyane, a été l’un des premiers hauts fonctionnaires à rallier de Gaulle après l’appel du 18 juin 1940 incitant le peuple français à la résistance contre les armées d’Hitler.
"C'est pourquoi nous n'avons pas à rougir de nous dire Français puisqu'en tant qu’ancienne colonie nous avons par deux fois, en 1945 et lors de la Première mondiale, contribué à libérer la France" poursuit Fred-Michel Tirault.
Le président de Gaulle stabilise le statut du département
Il souligne également que sur le plan politique "de Gaulle, c’est l’homme de 1958 qui donne une Constitution stable à la France et conforte le statut départemental. (…) Il commence à appliquer vraiment la départementalisation en opérant les premiers alignements sérieux d'aides sociales entre l'Hexagone et les départements d’outre-mer". Ce qui lui vaudra le ralliement de plusieurs maires de gauche, rappelle le président des Républicains.
Charles de Gaulle "était l'homme de la décentralisation avant l'heure" conclut Fred-Michel Tirault, même si le chef de l’Etat démissionne après l’échec du référendum du 27 avril 1969 sur la réforme du Sénat et la mise en œuvre de la régionalisation. Un référendum approuvé à 90% en Martinique mais rejeté à 52% par l’ensemble du corps électoral.
Un conservateur et un patriote populaire
A l’autre extrémité de notre échiquier politique, Michel Branchi, membre de la direction du parti communiste martiniquais souligne que "ce conservateur de droite était aussi un grand patriote ayant combattu la barbarie nazie". Les résistants communistes français ont pu lutter pied à pied aux côtés des gaullistes. Ils ont ensuite participé activement au gouvernement d’union nationale après la fin de la guerre.
Michel Branchi retient de la politique de l’outre-mer du général de Gaulle deux décisions. Tout d’abord, "le refus de l’autonomie par la phrase humiliante : "Entre les Amériques et l’Europe il n'y a que des poussières" . Une phrase que certains analyses illustrent comme la volonté des gouvernements des années 1960 de couper court aux revendications portant sur l’autogestion ou l’indépendance aux Antilles, en Guyane et à la Réunion.
Michel Branchi met également en exergue un élément positif dans la politique suivie par le général de Gaulle : "La création de la Société de Raffinerie des Antilles (SARA) en Martinique et les Grands Moulins des Antilles en Guadeloupe pour affirmer la possibilité d'industrialisation de nos pays". Le Parti communiste en est d’autant plus satisfait que l’industrialisation des anciennes colonies constituait alors "un élément central" de son programme politique.