La Renaissance et le Santana ont créé une entente depuis le début de la saison. Le rapprochement des clubs saintannais pourrait aboutir dans les prochains mois à une fusion. C'est une question de survie !
4 191 habitants à Sainte-Anne en 2016 selon l’INSEE mais deux clubs de football, le Santana et la Renaissance. Le premier est né en 1997, le second, dans le milieu des années 60. L’un est le "club de la campagne", l’autre celui du bourg. Mais depuis le début de la saison, ils ne font plus qu’un, sous le nom d'"Entente Sainte-Anne", actuellement en Régionale 3.
Monter en R2 l’année prochaine, c’est "un objectif atteignable",estime le marinois Joël Allaguy, l’entraîneur de l’Entente. Avant la 13e journée de championnat de R3, l’équipe est quatrième du groupe 3. "Maintenant, ce sont les joueurs. Sans eux, on ne peut rien faire".
Administrativement, les deux clubs perdurent et conservent leurs obligations notamment en matière d’arbitrage. Avec cette entente, il n’y a qu’une seule équipe en compétition. C’est le cas chez les seniors et chez les U15 (moins de 15 ans). Pour les dirigeants des deux formations, le rapprochement était nécessaire, faute d’avoir un effectif suffisant. Malgré tout, ce n’est pas la panacée.
Ce soir-là, à l’entraînement, près d'une quinzaine de joueurs seulement entourent le coach sur le terrain. "C’est compliqué, un manque de sérieux chez certains joueurs", reconnaît le capitaine, Christophe Douty, ex-Santana. "On se connaissait avant de jouer ensemble, nous sommes tous Saintannais, dans la grande majorité". Pour améliorer la cohésion du groupe, l’Entente a même organisé un stage pendant une semaine à Sainte-Lucie en décembre.
Rapprocher les hommes et les structures administratives
La machine a été mise en route depuis le début de la saison. L’heure est aux réglages. "Il n’y a pas encore la coordination des dirigeants, la complicité des deux dirigeants", explique Joël Allaguy, au club depuis septembre. Mais il assure que tout le monde "est sur la bonne voie" de la fusion. Louis-Marie Jean-Elie est également optimiste. "On fera tout pour que ça se fasse cette année".
Mais côté Santana, on est un peu plus mesuré. "Il faudrait faire encore une année d’entente pour préparer la fusion", estime Patrick Germé, président du Santana depuis août 2018. "Des choses ne sont pas encore bien claires. Et puis il y a des différences fondamentales. La Renaissance est axée sur les seniors, le Santana sur les jeunes. Mais si les bonnes volontés se mettent en place, on peut faire quelque chose dès cette année". Que ce soit cette année ou dans deux ans, si le rapprochement entre les deux clubs se poursuivent, il faudra dire au revoir au derby saintannais et à la rivalité fratricide.