Depuis le début de l'année 2021, de nombreux conflits sociaux éclatent en Martinique. Si certains se règlent vite à l'instar du centre pénitentiaire de Ducos, d'autres durent depuis longtemps et les négociations avancent très lentement ou sont à l'arrêt.
Le début de l’année 2021 est marqué par de nombreux conflits sociaux en Martinique.
Jeudi 4 février 2021 la CGT Martinique avait lancé un appel à une grève massive, qui n’a été que peu suivi. Le syndicat affirme que "la crise sanitaire n’explique pas tout" et qu’elle n’est qu’un prétexte.
Ses membres militent pour :
L’arrêt des licenciements, l’arrêt des suppressions de poste dans les services publics utiles et vitaux, l’embauche massive des travailleurs, une revalorisation significative des salaires et des pensions, l’arrêt des attaques antisyndicales et la condamnation de tous les responsables de l’empoisonnement de la population par l’usage des pesticides.
Gabriel Jean-Marie, secrétaire général de la CGTM, s'insurge contre la dynamique sociale actuelle.
Gabriel Jean-Marie
Du côté de l’entreprise de travaux Colas, les grévistes bloquent partiellement l'entrée du port de commerce de Fort-de-France. Ils veulent notamment que leur direction revienne sur le plan social qui prévoit le licenciement de 28 salariés de cette entreprise de travaux publics.
Concernant l’hôpital de Trinité, la situation a évolué. Une rencontre entre des représentants de la structure, Cap Nord et Serge Aribo, secrétaire général de l'UGTM Santé, s'est tenue jeudi 4 février 2021. Au cours de celle-ci, une grève générale dans le nord de la Martinique a été décidée à la date du 10 février. De nombreux maires ont déjà annoncé leur présence. Outre les élus, Bruno Nestor Azerot, en qualité de président de Cap Nord sera également présent. Les mairies garderont portes closes. La date choisie est symbolique, en effet le lendemain, à Paris, les ministres de la Santé et des Outre-mer doivent se rencontrer à propos de ce dossier.
Les grévistes de l'hôpital souhaitent que les bâtiments actuels soient entièrement rénovés. Serge Aribo avance même qu'ils sont dans un "état de délabrement avancé". La deuxième revendication est de construire un nouveau bâtiment pour remplacer l'ancien. Pour ce faire, d'après le syndicaliste, l'État doit investir 70 millions d'euros.
Pression sur à la Poste
"Contre la répression anti-syndicale à la Poste qui a licencié Kevin Zobal", scandent des manifestants rouge, vert, noir et quelques collègues de l'interessé. Le bureau principal rue de la Liberté à Fort de France Liberté était bloqué en début de semaine.