La colère gronde au sein du Parti Progressiste Martiniquais

Serge Letchimy lors de son discours de rentrée politique (lundi 10 octobre 2016)
L'élection présidentielle déchire le Parti Progressiste Martiniquais. Entre le soutien à Benoît Hamon ou à Emmanuel Macron, le PPM se fissure en interne après les sanctions prises contre trois de ses militants. La polémique se poursuit à travers communiqués et déclarations sur les réseaux sociaux.
Une chose est sure, des dissensions existent au sein du Parti Progressiste Martiniquais (PPM). Il suffit de parcourir les réseaux sociaux ou d’être en contact avec des militants pour être inondé de déclarations de toutes sortes. Une crise que, Fred Lordinot, Daniel Chomet et Éric Coppet, récemment sanctionnés, mettent sur le compte de dysfonctionnements, sur le manque de respect des statuts, et sur des dérives autoritaires, selon eux, de Serge Letchimy, le président du PPM. Le tout sous fond de présidentielle, et du choix à faire entre Benoît Hamon et Emmanuel Macron.
 

"Au nom de l’intérêt supérieur du peuple martiniquais"

La crise se caractérise aussi par l'affaire Victor Tisserand, un des membres historiques du PPM. C’était lors d’une des rencontres du lundi soir, au siège du parti, à Trénelle. Des questions ont été posées sur la marche du PPM, des questions qui ont, d’après des témoins, provoqué la colère de Serge Letchimy, car remettant en cause, "la méthode du président". 

Ces dernières heures, ce même Serge Letchimy a publié un texte dans lequel il demande à tous de prendre conscience de leur responsabilité et de consacrer leur énergie à l’essentiel : "l’intérêt supérieur du peuple martiniquais", écrit-il. "Il s’agit surtout d’éviter des polémiques stériles qui feraient en premier lieu le bonheur des adversaires". Il n'est pas certain que cette prise de position du président PPM soit suffisante pour ramener le calme à quelques jours de la présidentielle, des législatives, en juin, puis des sénatoriales en septembre prochain.

La lettre de Daniel Chomet, militant du PPM, sanctionné pour son soutien à Emmanuel Macron contre le choix de  son parti qui appelle à voter Benoît Hamon.