Un collectif d’Haïtiens de Martinique dénonce les tarifs des billets d'avion vers Haïti

Avion en vol.
Coup de gueule d’un collectif d’Haïtiens installés en Martinique. Ils dénoncent dans un communiqué de presse, les tarifs jugés exorbitants des billets d’avion entre Port-au-Prince et les Antilles pratiqués par la compagnie Air-France, qui a le monopole de cette ligne.
Henrye est une mère de famille originaire d'Haïti. Elle a trois enfants et elle rencontre des difficultés pour aller rendre visite à sa famille dans son île natale. 
"Ça nous coûte énormément. Cette année pour un mariage, je suis à 3000 euros de billet pour nous quatre. L'année dernière on est parti en France pour 1500 euros. Ça fait vraiment une trop grande différence. On aurait aimé aller régulièrement, au moins une fois par an en Haïti", avoue-t-elle.

Elle espère une prise de conscience pour une véritable mobilisation. "On est quand même assez nombreux maintenant vivant ici, on se déplace énormément vers Haïti. Il faut qu'on puisse permettre à toutes les bourses d'aller en Haïti", ajoute-t-elle. 
 

"Nous ne voulons plus être "les vaches à lait" de votre compagnie"


Cette situation n'est pas isolée et par le biais d'un communiqué de presse, un collectif d’haïtiens installés en Martinique, dénonce les tarifs jugés exorbitants des billets d’avion entre Port-au-Prince et les Antilles pratiqués par Air-France, qui a le monopole de cette ligne. 

"Cette situation est complètement insupportable ! Les Haïtiens ne sont pas les vaches à lait d'Air France ! D'ailleurs je ne comprends pas pourquoi Air France a le monopole d'Haïti. Nous sommes au mois de juillet, j'ai fait l'expérience, pour un billet d'avion du 18 au 24 août par exemple, coûte 1300 euros sur AirFrance. Un billet pour aller à Paris est nettement moins cher. Il y a un vrai problème ! ", insiste Imelda Marie-Louise, porte-parole de ce collectif.
La communauté estime en outre que le service est médiocre et réclame des explications de la part de la compagnie historique.
"En plus la compagnie arrive tardivement en Haïti parce qu'il y a l'insécurité déjà. L'avion arrive à 18h, 19h voir 20h. Il faut aussi faire attention à ça. L'accueil laisse à désirer, le comportement de certains salariés, je ne vais pas généraliser, vis-à-vis des Haïtiens c'est aussi inacceptable. On veut avoir des réponses, j'attends d'avoir un certain nombre de signatures, nous allons comme on dit en créole "nou pral maché sou Air France"", ajoute-t-elle.

Contactée par la rédaction radio mardi 17 juillet, la compagnie Air-France n’a pas donné suite à la demande d'interview.