De rares initiatives connues pour le moment, mais il deviendra évident que cette année 2018 verra se multiplier les manifestations consacrées à l’abolition de l’esclavage, 170 ans après. Un anniversaire à fêter dans l’unité ?
Célébrer dans l’unité le 170e anniversaire de l’abolition de l’esclavage : rêve ou réalité ? L’idée commence à fleurir, ici et là. Elle séduit ceux pour qui il semble évident que cette commémoration doit être un moment consensuel. L’enjeu est de taille. Il s’agit de taire nos divergences habituelles et nos désaccords en tous genres.
Un esprit de concorde qui ne concerne pas seulement nos dirigeants politiques, nos militants syndicalistes, nos intellectuels, nos chefs d’entreprises. Nos élites ne sont pas les seules à se désaccorder, à se concurrencer, à se quereller. Dans les étages inférieurs de notre société complexe, voire complexée, chacun de nous a de bonnes raisons d’exprimer des points de vue différents sur toutes sortes de sujets.
Et c’est heureux ! Même si notre diversité s’apparente parfois à la cacophonie, la confrontation d’idées est saine. Non pas la superposition des cancans ou l’accumulation des polémiques sans issue, mais le débat démocratique. Qui pourrait être consacré, l’espace d’une année, à ce que nous sommes, collectivement.
À y regarder de près, souhaiter l’unité pour commémorer l’interdiction de l’esclavage appelle à répondre à la question : savons-nous faire peuple ? De prime abord, la réponse est évidente. Au quotidien, la réalité est plus complexe. Il suffit de constater notre incapacité à nous mobiliser sur des sujets essentiels.
Les choix politiques ? Abstention massive. La santé publique ? Indifférence générale. L’éducation de nos enfants ? Je-m’en-fichisme absolu. Dès lors, évoquer des sujets méconnus, le pari est risqué. Car combien d’entre nous ont appris à l’école le passé de notre pays ? Combien savent ce qu’a été la Martinique d’avant 1848 ? Nous en avons une vague idée. Et donc, nous manifestons une réelle incapacité à nous emparer de notre histoire pour nous sublimer, nous dépasser.
Saurons-nous nous surmonter ce handicap, 170 ans après la révolution entamée par nos ancêtres ? Saurons-nous tomber d’accord sur l’essentiel ? Le débat est ouvert.
Un esprit de concorde qui ne concerne pas seulement nos dirigeants politiques, nos militants syndicalistes, nos intellectuels, nos chefs d’entreprises. Nos élites ne sont pas les seules à se désaccorder, à se concurrencer, à se quereller. Dans les étages inférieurs de notre société complexe, voire complexée, chacun de nous a de bonnes raisons d’exprimer des points de vue différents sur toutes sortes de sujets.
Et c’est heureux ! Même si notre diversité s’apparente parfois à la cacophonie, la confrontation d’idées est saine. Non pas la superposition des cancans ou l’accumulation des polémiques sans issue, mais le débat démocratique. Qui pourrait être consacré, l’espace d’une année, à ce que nous sommes, collectivement.
À y regarder de près, souhaiter l’unité pour commémorer l’interdiction de l’esclavage appelle à répondre à la question : savons-nous faire peuple ? De prime abord, la réponse est évidente. Au quotidien, la réalité est plus complexe. Il suffit de constater notre incapacité à nous mobiliser sur des sujets essentiels.
Les choix politiques ? Abstention massive. La santé publique ? Indifférence générale. L’éducation de nos enfants ? Je-m’en-fichisme absolu. Dès lors, évoquer des sujets méconnus, le pari est risqué. Car combien d’entre nous ont appris à l’école le passé de notre pays ? Combien savent ce qu’a été la Martinique d’avant 1848 ? Nous en avons une vague idée. Et donc, nous manifestons une réelle incapacité à nous emparer de notre histoire pour nous sublimer, nous dépasser.
Saurons-nous nous surmonter ce handicap, 170 ans après la révolution entamée par nos ancêtres ? Saurons-nous tomber d’accord sur l’essentiel ? Le débat est ouvert.