Le député de Martinique Serge Letchimy a récemment attiré l’attention du gouvernement sur un péril imminent : le dépeuplement de la Guadeloupe et de la Martinique. Mais que faire pour inverser la tendance ?
Le peuple martiniquais est-il en voie de disparition ? La même question vaut pour le peuple guadeloupéen. Le mot "peuple" est pris au sens sociologique, une communauté partageant des valeurs et des normes de vie collective vivant sur un territoire donné voire à l’extérieur de celui-ci.
Interpellant le gouvernement mercredi 6 juin à l’Assemblée nationale, le député Letchimy cite les dernières analyses de l’INSEE. Les tendances récentes observées amèneront la population de la Martinique à diminuer pour atteindre 339 000 habitants en 2030 contre 400 000 en 2013.
Tout d’abord, il y a presque autant de naissances (4 300 en 2014) que de décès (3 400 la même année). Ensuite, les femmes ont beaucoup moins d’enfants que leurs mères : 1 à 2 aujourd’hui contre 5 à 6 en 1981-1982, comme le révélait une étude de l’Institut national d’études démographiques. Enfin, les jeunes de moins de 35 ans partent massivement. Résultat : la population vieillit et le pays se dépeuple.
Parmi les solutions, malaisées à mettre en œuvre : l’appel à de jeunes étrangers et le retour de nos jeunes immigrés. Pourquoi les jeunes en priorité ? Parce qu’ils font des enfants, créent des emplois ou les occupent, investissent et épargnent.
Le repeuplement passe aussi par un territoire plus attractif. Ce qui suppose que les entreprises puissent s’y développer, que ses habitants puissent y vivre en sécurité, en étant correctement soignés et utilisant des équipements pensés pour leur épanouissement.
La réponse du gouvernement, les Assises de l’outre-mer, ont permis de définir un cadre juridique offrant aux territoires de se développer sur le plan social et sur le plan économique afin de répondre à leurs problèmes structurels. Une réponse politique portée à une lourde problématique sociologique. S’il est très tard pour réagir, l’essentiel est de prendre conscience d’un phénomène complexe et inquiétant.
Interpellant le gouvernement mercredi 6 juin à l’Assemblée nationale, le député Letchimy cite les dernières analyses de l’INSEE. Les tendances récentes observées amèneront la population de la Martinique à diminuer pour atteindre 339 000 habitants en 2030 contre 400 000 en 2013.
Comment en sommes-nous arrivés là ?
Tout d’abord, il y a presque autant de naissances (4 300 en 2014) que de décès (3 400 la même année). Ensuite, les femmes ont beaucoup moins d’enfants que leurs mères : 1 à 2 aujourd’hui contre 5 à 6 en 1981-1982, comme le révélait une étude de l’Institut national d’études démographiques. Enfin, les jeunes de moins de 35 ans partent massivement. Résultat : la population vieillit et le pays se dépeuple.
Que faire pour inverser ces tendances ?
Parmi les solutions, malaisées à mettre en œuvre : l’appel à de jeunes étrangers et le retour de nos jeunes immigrés. Pourquoi les jeunes en priorité ? Parce qu’ils font des enfants, créent des emplois ou les occupent, investissent et épargnent.
Le repeuplement passe aussi par un territoire plus attractif. Ce qui suppose que les entreprises puissent s’y développer, que ses habitants puissent y vivre en sécurité, en étant correctement soignés et utilisant des équipements pensés pour leur épanouissement.
La réponse du gouvernement, les Assises de l’outre-mer, ont permis de définir un cadre juridique offrant aux territoires de se développer sur le plan social et sur le plan économique afin de répondre à leurs problèmes structurels. Une réponse politique portée à une lourde problématique sociologique. S’il est très tard pour réagir, l’essentiel est de prendre conscience d’un phénomène complexe et inquiétant.