Ces cérémonies se tiendront une fois que la totalité des conseillers municipaux et communautaires seront élus par les électeurs des communes concernées.
Pour CAP Nord, il s’agit de Marigot. Pour la CACEM, c’est Saint-Joseph. Pour l’Espace Sud, il manque les conseillers de Diamant, Ducos, François, Marin et Rivière-Pilote. Le gouvernement prévoit un second tour le 21 juin 2020. Sa décision interviendra après l’avis du Conseil national scientifique au regard de la situation de l’épidémie.
Dans le Nord, rien n’est réglé
En attendant le renouvellement définitif des élus de nos trois communautés, plusieurs candidats à la candidature sont sur les rangs. Pour CAP Nord, le président sortant veut rempiler. Maire du Robert, à la tête de sa ville depuis 1997 et de l’intercommunalité depuis 2014, Alfred Monthieux affiche son bilan qu’il estime positif. Il s’en sert comme argumentaire pour sa réélection.
Sur sa route, son homologue de Sainte-Marie, Bruno Nestor Azérot, premier vice-président depuis sa nouvelle élection, en 2017, comme maire de Sainte-Marie, qu’il administre depuis 2008. Il se voit bien dans le fauteuil de président de CAP Nord. D’autant plus que n’étant plus député depuis trois ans, il cherche à démultiplier ses responsabilités et assouvir son ambition. Il démarche activement ses collègues des 18 communes membres.
Le Centre fortement convoité
À la Communauté d’agglomération du centre de la Martinique (CACEM), le jeu n’est pas plus simple que dans le Nord. Aux termes d’un accord verbal passé entre les premiers présidents de l’institution, un tour avait été instauré pour la présidence.
C’est ainsi qu’après Fort-de-France en 2001 et Lamentin en 2008, Schoelcher devait assurer la charge en 2014. Le maire, Luc Clémenté, s’est alors désisté. Son homologue de Saint-Joseph, Athanase Jeanne-Rose, a donc succédé à Serge Letchimy puis à Pierre Samot.
Rien ne permet d’affirmer que Schoelcher qui avait passé son tour en 2014 reviendra dans le jeu en 2020. Son maire, réélu, y est prêt, mais ses homologues du Lamentin et de Fort-de-France n’ont pas renoncé à la présidence de la CACEM. Il faut dire que cela arrangerait bien les affaires de Fort-de-France, vu sa situation financière critique. Disposant d’une minorité de blocage avec la moitié des 56 élus communautaires, elle est maîtresse du jeu.
Le jeu est plus lisible dans le Sud
Par rapport au nord et au centre, le climat est différent au sein de la Communauté d’agglomération de l’Espace Sud, la CAESM, ou Espace Sud. Le rapport de forces est équilibré entre les communes. Aucune ne peut à elle seule empêcher ou favoriser l’élection du président du fait de son effectif de délégués.
Chacune des 12 communes membres dispose de 2 à 6 élus sur les 49 sièges du conseil communautaire. Les négociations sont donc plus complexes pour obtenir un consensus, quand le nombre de voix suffit à CAP Nord et à la CACEM.
Au moins 3 candidats évidents
Les deux doyens des maires en exercice, André Lesueur de Rivière-Salée, et Arnaud René-Corail, des Trois-Ilets, sont positionnés pour remplacer le maire des Anses d'Arlet, Eugène Larcher, en place depuis 2008. Maires tous deux depuis 1989, ils possèdent une longue expérience de la vie politique.
Rappelons qu'Arnaud René-Corail a été le président fondateur de la communauté d’agglomération, en tant que le premier président de l’Espace Sud en assurant la transformation du SIVOM-Sud.
Dans le Sud aussi, il vaut mieux attendre les résultats définitifs des municipales en appliquant l’adage bien connu : il ne faut pas caresser les poils du manikou avant de l'avoir capturé.