Guynel Holo est formateur dans les métiers de l’environnement. Plus qu’une profession, la protection de la nature est pour lui une préoccupation quotidienne. L’une des habitudes qu’il a prises en ce sens est le compostage de ses déchets organiques.
On récupère nos biodéchets de la semaine et on verse dans le bac. On a un peu de tout. On a des coquilles d’œuf, des fruits, des citrons, des carottes et des pelures.
Guynel Holo
Les biodéchets sont ensuite couverts de matières organiques vertes pour l’apport en azote, puis de matières sèches pour le carbone. Le reste est une question de patience. 4 à 6 mois en retournant le mélange régulièrement.
Des fois on peut avoir un peu de difficultés à le faire, mais il faut bien comprendre que c’est un processus naturel et quand on opère les bons gestes, il n’y a pas de problème. Il faut savoir que l’on perd presque 1/3 de notre poubelle à des éléments fermentescibles. Donc, que l’on peut valoriser sous forme de compost.
Le tri de ces déchets organiques est désormais obligatoire depuis le 1er janvier 2024. À charge pour les communautés de communes d’en organiser le ramassage.
À l’Espace Sud, c’est déjà le cas depuis 20 ans où les administrés disposent de trois bacs de ramassage.
En moyenne, 1500 tonnes de déchets organiques ont été collectées chaque année. Soit 15 kilos par habitant, mais ce chiffre est encore insuffisant.
Effectivement, le geste de tri est un geste qui prend du temps à se mettre en place. Donc les usagers ont déjà fait un bel effort donc on va leur demander de continuer. Nous allons expérimenter de nouveaux équipements et essayer de généraliser ce tri à la source des biodéchets.
Marie-Jeanne Letord, directrice générale de l'Espace Sud
Qu'en est-il du traitement des biodéchets?
Outre la collecte, reste la question du traitement des ordures. Ces dernières années, le traitement des déchets a fait l’objet de dysfonctionnements récurrents en Martinique. En effet, au SMTVD (Syndicat martiniquais de traitement et de valorisation des déchets), organisme qui en a la charge, les grèves, les problèmes techniques et les déboires judiciaires se succèdent.