Confinement : un cauchemar pour les femmes battues

Le DPS, un bien pour un mal
Alors que la crise sanitaire impose le confinement à toute la population afin d’éviter une contamination massive au coronavirus, cette contrainte est mal vécue dans certains foyers,  où les femmes sont victimes de violences conjugales.
Le confinement imposé par le gouvernement pour casser la chaîne de contamination au coronavirus, est un cauchemar pour beaucoup de femmes victimes de violences conjugales. Les associations féministes alertent sur les drames qui pourraient survenir au sein des foyers concernés.

"Nous désapprouvons le temps pris pour la mise en place d'un dispositif (3919 local ou autre) fonctionnant en autonomie, ainsi que pour l'augmentation de logements d'urgence. Les femmes victimes risquent la double peine : être confinées et subir les violences d'un compagnon violent. Les enfants ne seront pas épargné.es.(...).

La Martinique veut d'un dispositif efficace qui prend en charge les femmes victimes. Cela s'avère d'autant plus urgent que le système judiciaire n'est pas opérationnel en cette période particulière". (Extrait d'un courrier de Culture-Egalité adressé au préfet du territoire le 20 mars 2020). De son côté, l’Union des Femmes de Martinique en appelle à la solidarité de la population, en prenant régulièrement les nouvelles de celles qui subissent habituellement ces violences conjugales, par tous les moyens de communication (téléphone, sms, watsapp, mail...).

"N'hésitons pas à tirer la sonnette d'alarme et à signaler tout danger ou violence dont nous avons connaissance !

N'hésitons pas à communiquer autour de nous sur la nécessité de se maîtriser face à ses propres accès de violences, et à ne pas s’en prendre aux personnes avec qui on partage un même espace de vie".
Dans un communiqué publié la semaine dernière, Marlène Schiappa,  secrétaire d'État chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, a elle aussi souligné que “le confinement à domicile peut hélas générer un terreau propice aux violences conjugales”. 

L’UFM (l’Union des Femmes de Martinique) met également à la disposition des personnes concernées ou de leurs proches, son accueil téléphonique au : 0596 71 26 26.