Contre l’invasion des algues, le maire du Marigot préconise le ramassage au large

Algues sargasses dans le port de pêche du Marigot (7 mai 2018).
Le Marigot lutte tant bien que mal contre le fléau des sargasses. 
Mais mieux vaut prévenir que guérir. 
La solution pour la municipalité est d'intercepter les algues sargasses au large.

Les marins-pêcheurs ont déserté le port du Marigot. 
Pas une âme, mais le matériel de pêche et les embarcations flottant dans la baie rougeâtre, noyée par les sargasses.
 Tous sont au chômage technique depuis plusieurs semaines, voire plusieurs mois. 


Mais ils ne sont pas seuls à trinquer. 
Les habitants aussi.

 "C’est difficile pour tout le monde. 
Depuis le temps, ils auraient pu trouver une solution. Même pour les pêcheurs aussi, c’est vraiment difficile, surtout au Marigot.
 Au Marigot, il n’y a pas de plage. Si c’était le cas, cela faciliterait le ramassage des sargasses. Comme a dit le maire, c’est au large qu’il faut ramasser".

"Ces mesures ne vont pas suffire"

La municipalité du Marigot a sollicité une entreprise d’insertion pour le ramassage des algues. 
Une dizaine d’ouvriers sont à pied d’œuvre, pour une durée de 9 mois.
 Mais les forces mobilisées ne font pas le poids face à l’ampleur de la tâche.
Les pêcheurs du Marigot sont bloqués par l'arrivée massive d'algues sargasses dans le port de pêche de la commune.
L’État compte débloquer 3 millions d’euros 
supplémentaires.
 Joseph Péraste estime qu’il faudrait bien plus.
 Pour le maire du Marigot, seul le ramassage au large peut endiguer le phénomène des sargasses.

 "3 millions d’euros, un début…Peut-être après dans un mois, on aura encore 4 ou 5 etc… parce-que je crois savoir que ces mesures ne vont pas suffire. Le volume de sargasses augmente d’année en année. J’ai eu à rencontrer le sous-préfet de Trinité. J’ai eu à donner mon point de vue : il faut que les algues soient recueillies à l’extérieur, au large par un bateau qui serait fait pour."

L'idée du ramassage des sargasses au large commence à faire son chemin. 
Les professionnels de la mer ou les spécialistes comme  le géographe Pascal Saffache, l’ont déjà évoquée.
 Maintenant reste à savoir ce qu’en pense le gouvernement.