La Fredon a procédé à des prélèvements, sur une production de patates douces du Morne Rouge. Ils ont révélé une présence de chlordécone 11 fois supérieure à la limite maximale de résidus. Mais la Direction de l’Agriculture et de la forêt annonce des résultats totalement différents.
Mais avant de céder à la panique, une question mérite d’être posée : comment expliquer la grosse divergence entre les résultats des contrôles effectués par la Fredon et ceux fournis par la Direction de l’agriculture et de la forêt (la DAF) ?
Depuis 2007, tous nos contrôles, il y en a à peu près 8 ou 9, montrent qu’il (l'exploitant du Morne-Rouge), a toujours été conforme (la DAF)
La première annonce des traces de chlordécone, 11 fois supérieure à la limite autorisée. La seconde affirme que les derniers prélèvements de patate douce effectués sur l’exploitation de Manuel Jean Baptiste, sont conformes. "Nous nous adressons depuis 10 ans, au même agriculteur qui accepte bien évidemment nos contrôles. Nous intervenons au deuxième niveau. On appelle cela des contrôles de second niveau, pour vérifier qu’il sait ce qu’il fait. Et depuis 2007, tous nos contrôles, il y en a à peu près 8 ou 9, montrent qu’il a toujours été conforme. Voilà où on en est au niveau de sa situation" explique Jean Iotti, chef de service de l’alimentation, en charge du contrôle des végétaux et des animaux à la DAF.
La Fredon a une autre mission : lutter contre les insectes, les nuisibles et autres bactéries. Il lui arrive d’effectuer des contrôles sur les sols contaminés à la chlordécone, mais uniquement à la demande des particuliers. Ce ne sont pas des contrôles officiels, mais des prestations à titre privé. Cela explique peut-être l’immense fossé qui existe entre ses résultats et ceux de la DAF. Malheureusement, c’est la production locale qui se trouve une nouvelle fois, discréditée.