La question sensible du drapeau martiniquais revient sur le devant de la scène de temps à autre, et très souvent par l’intermédiaire du milieu sportif. Pourtant, aucune réponse ne vient jamais conclure ce débat.
Quel drapeau pour la Martinique ? La question se pose régulièrement à l’occasion d’événements sportifs. Il est d’ailleurs curieux que cette controverse ne surgisse que grâce ou à cause de nos vaillants jeunes défendant nos couleurs. Comme cet espoir du basket-ball sélectionné récemment par une équipe du championnat des Etats-Unis, la prestigieuse NBA. Tout heureux de représenter son île natale, il a dévoilé le fameux drapeau bleu et blanc aux quatre serpents, cousu au revers de sa veste, dans un geste innocent.
Autre exemple : les cérémonies protocolaires de la Coupe des nations de la Caraïbe de football, conclues ce 25 juin. Les joueurs de notre sélection n’arboraient aucun emblème sur leur maillot et ont défilé derrière le drapeau français. Logique, dans cette rencontre internationale au protocole pointilleux. Ce qui n’a pas empêché certains supporters de brandir le drapeau rouge-vert-noir des nationalistes, non reconnu, et pour cause, par l’Etat.
Trop de drapeaux tue l’idée du drapeau, en somme. Aucun n’est consensuel. Ni le pavillon de la marine marchande signalant la Martinique et Sainte-Lucie depuis 1766, devenu symbole des esclavagistes et de leurs descendants. Ni le tricolore bleu-blanc-rouge, représentant l’unité de la France et la puissance de l’Etat. Ni celui des partisans de la souveraineté. Pourtant, dans plusieurs régions héritières des anciennes provinces, les édifices publics sont ornés d’un drapeau particulier. Bretagne, Occitanie, Bourgogne, France-Compté, Picardie, Pays Basque, Corse sont dans ce cas. Alors, pourquoi pas nous aussi ?
Il se trouve que nos politiques ne sont pas disposés à porter ce débat. Au sein de la Collectivité territoriale, entre un vrai-faux déficit et un excédent vrai-faux, le dossier n’est pas prioritaire. Et puis, la ministre des Sports, en déplacement à Fort-de-France, interrogée sur l’adhésion des ligues régionales de football à la FIFA, a été martiale : "un pays, un drapeau, un hymne". Heureusement que le président Macron a promis la modernisation du discours politique.
Autre exemple : les cérémonies protocolaires de la Coupe des nations de la Caraïbe de football, conclues ce 25 juin. Les joueurs de notre sélection n’arboraient aucun emblème sur leur maillot et ont défilé derrière le drapeau français. Logique, dans cette rencontre internationale au protocole pointilleux. Ce qui n’a pas empêché certains supporters de brandir le drapeau rouge-vert-noir des nationalistes, non reconnu, et pour cause, par l’Etat.
Trop de drapeaux tue l’idée du drapeau, en somme. Aucun n’est consensuel. Ni le pavillon de la marine marchande signalant la Martinique et Sainte-Lucie depuis 1766, devenu symbole des esclavagistes et de leurs descendants. Ni le tricolore bleu-blanc-rouge, représentant l’unité de la France et la puissance de l’Etat. Ni celui des partisans de la souveraineté. Pourtant, dans plusieurs régions héritières des anciennes provinces, les édifices publics sont ornés d’un drapeau particulier. Bretagne, Occitanie, Bourgogne, France-Compté, Picardie, Pays Basque, Corse sont dans ce cas. Alors, pourquoi pas nous aussi ?
Il se trouve que nos politiques ne sont pas disposés à porter ce débat. Au sein de la Collectivité territoriale, entre un vrai-faux déficit et un excédent vrai-faux, le dossier n’est pas prioritaire. Et puis, la ministre des Sports, en déplacement à Fort-de-France, interrogée sur l’adhésion des ligues régionales de football à la FIFA, a été martiale : "un pays, un drapeau, un hymne". Heureusement que le président Macron a promis la modernisation du discours politique.